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Après le non-respect des gestes barrières durant PSG - Waasland-Beveren, Roxana Maracineanu ne veut pas charger les Ultras parisiens

Le comportement des Ultras parisiens en tribunes durant le match amical vendredi entre le PSG et Waasland-Beveren n'a pas manqué de faire réagir. Mais face à l'absence de gestes barrière et de distanciation sociale des supporters au Parc des princes, la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu, ne veut pas se montrer trop sévère. Elle rappelle que le retour du public est une décision voulue par le gouvernement.
Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
  (MARTIN BUREAU / AFP)

Des chants, des cris… Mais pas de mètre de distance, ni de masques. Le retour du public au Parc des Princes vendredi pour le match amical entre le PSG et Waasland-Beveren a fait autant de bruit pour la pluie de buts des champions de France (un succès 7-0) que pour le comportement de ses supporters. Les Ultras parisiens ont ainsi joué leur rôle, mais en oubliant au fil de la rencontre les précautions d'usage en pleine période de Covid-19. Les images ont été vivement commentées sur les réseaux sociaux et par une partie de la classe politique. Mais le gouvernement par la voix de sa ministre déléguée aux Sports refuse de tirer sur l'ambulance.

Dans un entretien dimanche au Parisien, Roxana Maracineanu a refusé de blâmer davantage ces supporters, non sans rappeler la conduite à adopter dans les enceintes sportives. "J’ai appelé de mes vœux le retour des supporters dans les stades, a-t-elle expliqué. Pour que le processus fonctionne et continue d’évoluer, il faut que chacun prenne sa part de responsabilité : supporters, clubs, instances sportives et pouvoirs publics. Il faut respecter les protocoles sanitaires mis en place dans l’intérêt de la santé des supporters et de leurs proches. On a un devoir d’exemplarité. Je ne veux pas dramatiser les incidents du Parc, mais ça doit nous inciter à être vigilants."

Ces paroles vont probablement rassurer le Collectif Ultras Paris, dont le président Romain Mabille a exprimé à plusieurs reprises durant le week-end sa déception suite aux nombreuses réactions. "On le vit mal, parce que ce n’était pas du tout l’objectif de notre venue, déplorait-il sur RMC dimanche. On s’était dit que ça allait être difficile d’associer le mouvement ultra et le retour en tribunes mais on a essayé de le faire. Je ne comprends pas le fait qu’on nous tombe dessus. Certes, on s’est trompé sur certaines choses, mais il n’y avait pas de mauvaise intention." Mais à la veille d'une nouvelle rencontre amicale du Paris Saint-Germain dans son antre, contre le Celtic Glasgow, l'inquiétude reste de mise sur une possible répétition de ces comportements à risque. Le club discute par ailleurs encore avec les Ultras sur leur venue mardi, ainsi que de la manière dont ils pourraient améliorer la situation.

Déjà la fin des 5000 personnes ?

Roxana Maracineanu garde le cap et veut même enclencher la vitesse supérieure. La ministre détaille son intention de porter un projet permettant un retour progressif à la normale en tribune. "Accueillir plus de supporters dans les stades, c'est ce que nous porterons avec Jean-Michel Blanquer lors du prochain conseil de défense afin que les clubs professionnels puissent bénéficier d'une billetterie, précise-t-elle au Parisien. On pourrait proposer de ne plus être sur la notion de jauge, mais plus simplement sur la distanciation physique. En faisant notamment en sorte que les spectateurs se croisent le moins possible dans les flux qui existent pour ces grands événements."

Quant à la date de mise en place de ce nouveau système de nombre de places, la ministre déléguée évoque "plusieurs propositions". "On cible plutôt mi-août, pour la reprise du championnat de Ligue 1. Mais encore une fois, cette proposition sera étudiée à l'aune du contexte sanitaire. Avec 5000 personnes, on est déjà des précurseurs en Europe. Certes, les matches en Europe continuent, mais à huis clos. En France, on s'est vraiment donné la chance de reprendre avec du public." Reste encore à savoir si ces intentions pourront être suivies d'effet alors que l'on a observé ces derniers jours une recrudescence des cas de Covid-19 dans l'Hexagone, notamment en Mayenne où le seuil d'alerte a été franchi, en Bretagne où le taux de reproduction du virus est le plus haut, en Nouvelle-Aquitaine avec une "évolution inquiétante", ou en core en Ile-de-France avec des "signaux faibles de reprise", selon le dernier point de Santé Publique France.

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