Des titulaires au diapason, un banc au niveau... Le PSG a rassuré, il faudra confirmer
On attendait une correction équivalente à celle infligée au Havre dimanche dernier (9-0). Vendredi, pour son retour au Parc des Princes devant les 5 000 spectateurs autorisés, le Paris Saint-Germain a presque fait aussi bien (7-0) face à Waasland-Beveren. La lanterne rouge du championnat belge est venue faire le sparring-partner d’une équipe en quête de rythme avant ses trois échéances principales de l’été : les deux finales de coupes nationales, le 24 et le 31 juillet, avant le grand rendez-vous européen face à l’Atalanta le 12 août à Lisbonne.
Des titulaires au diapason
S’il faut retenir un enseignement principal de ces deux amicaux disputés par l’équipe "première" du PSG, c’est qu’aucun incident n’est à déplorer : ni face au Havre, ni face à Beveren. Seize buts marqués, aucun encaissé, un quatuor offensif déjà en pleine bourre. A priori, hormis le manque de compétition inhérent à une telle coupure, tous les voyants sont au vert pour Paris. Jamais inquiété, le PSG a marché sur ses deux -modestes- adversaires. "Le plus important, c'est qu'on a eu la possibilité de jouer quatre fois trente minutes, pour donner soixante minutes à chaque joueur. C'était super bien pour nous, pour faire plus de volume. C'était le premier objectif. On a continué aujourd'hui, on a créé beaucoup d'occasions, on n'a pas encaissé de but, on n'a pas de blessés.", s’est félicité l’entraîneur Thomas Tuchel en conférence de presse d’après-match.
Vendredi, Kylian Mbappé, Neymar, Mauro Icardi et Angel Di Maria ont tous eu leurs moments forts, but ou pas but. Marco Verratti a fait du Verratti, ratissant au sol avant de trouver plusieurs ouvertures lumineuses. Les centraux n’ont pas eu grand chose à faire malgré quelques alertes d’Alessandro Albanese et Yuki Kobayashi, mais Marquinhos veillait au grain. Seuls Mitchel Bakker - qui cédera sa place à Bernat, ménagé pour cette rencontre -, encore bien trop tendre même pour une rencontre comme celle-ci, et Idrissa Gueye ont paru plus discrets.
Une adversité trop impuissante
C’est le vrai point noir pour nuancer ces deux sorties écrasantes des Parisiens. Certes, il est difficile de trouver des adversaires intéressants alors que beaucoup de championnats ne sont pas encore terminés, mais ni Le Havre ni Waasland-Beveren n’ont montré une quelconque velléité de victoire, ou même de réelle adversité. Les Havrais en avaient pris cinq à la pause, les Belges n’ont fait guère mieux avec quatre. "Quand je vois les joueurs du PSG, j'ai beaucoup de respect pour eux. C'était agréable pour moi, normalement je les vois à la télé, même si on perd 7-0", ajoutait même après le match l'entraîneur Nicky Hayen.
Il est donc difficile de juger le niveau réel de ce PSG version post-Covid. Physiquement, les hommes de Tuchel sont prêts, cela ne fait guère de doute. Mais l’absence d’une opposition crédible rend presque impossible une lecture fiable de ces deux brouillons. A ce titre, le match contre le Celtic Glasgow mardi (19h) aura valeur de réel (et dernier) galop d’essai avant la finale de Coupe de France face à Saint-Etienne, qui pointe déjà le bout de son nez dans une semaine.
Un banc au niveau
L’autre enseignement positif de cette double rencontre, c’est l’apport du banc. Avec 60 minutes pour se sustenter, le onze des "remplaçants" du PSG a eu le loisir de se montrer vendredi. Face au Havre, le second onze avait inscrit quatre buts, dont un doublé de Pablo Sarabia. Cette fois, c’est Eric Maxim Choupo-Moting qui s’est offert deux buts coup sur coup. Déjà repéré face au Havre avec un but, le jeune Arnaud Kalimuendo a validé une deuxième prestation intéressante, tout comme le jeune Loïc Mbe Soh, dernier buteur du jour. "On a le sentiment que l'équipe est très concentrée et qu'elle profite du fait de bien travailler ensemble", résumait Tuchel après le match.
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Des dilemmes toujours présents
Le PSG a des réponses sur son état de forme, mais Thomas Tuchel n’a pas tranché sur ses perpétuelles interrogations. "Je connais beaucoup de gars (titulaires pour la finale), mais pas le onze complet", a-t-il constaté après le match, signe d’enseignements relatifs pour ces deux rencontres. Thiago Silva ou Presnel Kimpembe ? Comment jouer sans Angel Di Maria, suspendu face à Bergame ? Thilo Kehrer est-il vraiment indiscutable à droite ? Tuchel a beau dire qu’il prend un match après l’autre, plusieurs questions tactiques restent en suspens. "Il y a seulement Saint-Etienne dans ma tête. On ne parle pas du match contre l’Atatanta, on a beaucoup de temps après la finale face à Lyon", rassurait-il pourtant avant le coup d’envoi.
Titulaire à la place de Kimpembe, Thiago Silva n’a pas eu grand-chose à faire mais a été vigilant. Il a d'ailleurs été confirmé capitaine par son coach après le match. "Thiago Silva reste le capitaine jusqu’au dernier jour où il sera sur le terrain. C’est mon capitaine !", a insisté Tuchel. Il sera intéressant de voir qui il choisira de placer aux côtés de Marquinhos face au Celtic mardi pour dégager une tendance. Pour Di Maria, cette deuxième répétition aurait pu être l’occasion de rôder une attaque en vue de l’Atalanta, mais Tuchel a préféré donner du rythme à l’Argentin en vue des deux finales à venir. Enfin, Kehrer a encore marqué des points face à Colin Dagba et semble tenir la corde sur le couloir droit depuis le départ de Thomas Meunier. Il reste toujours quelques réglages à effectuer.
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