Foot : cinq bonnes raisons de regarder la Ligue 1 même si on sait que le PSG va gagner
Pour les fans de foot, l'intérêt de la saison 2015-2016 ne devrait pas résider dans le suspense pour le titre.
Coup d'envoi. Le championnat de football de Ligue 1 démarre, vendredi 7 août, avec l'affiche Lille-PSG. Le club de la capitale va tenter de lancer sa saison dans le Nord pour se mettre sur les rails d'un quatrième titre consécutif. Cette saison encore plus que les autres, les Parisiens paraissent intouchables. Si l'an passé, le PSG a connu une préparation délicate et un début d'exercice poussif (6 matchs nuls lors des neuf premières rencontres), laissant un peu d'espoir aux concurrents, l'écart semble cette fois trop conséquent.
"Je pense que le titre de champion peut être réglé en février", prédit même l'entraîneur de Montpellier, Roland Courbis, dans les colonnes de France Football. Mais alors quel est l'intérêt de suivre une compétition pour laquelle tout semble joué d'avance ? Francetv info vous livre cinq bonnes raisons de vous rendre quand même au stade, ou d'allumer votre poste de télévision.
1Le PSG peut encore battre des records
Le Paris Saint-Germain s'est montré convaincant lors de sa préparation sur le continent américain, avec un succès symbolique lors de l'International Champions Cup et un nouveau Trophée des champions dans la vitrine. Même si le mercato se termine fin août, le club a pour l'instant conservé tous ses cadres (Thiago Silva, Verratti, Matuidi, Cavani, Ibrahimovic ou encore Pastore) et s'est renforcé avec les arrivées de Kevin Trapp, Benjamin Stambouli et surtout la star argentine Angel Di Maria. Le PSG devrait donc facilement dominer son championnat et pourrait même se permettre de battre des records.
Après son triplé historique l'an dernier (Coupe de la Ligue, Coupe de France et championnat), le PSG pourrait commencer par dépasser le record de points marqués par un club sur une saison (89, lors de la saison 2013-14) et en profiter pour établir un nouvel écart de référence entre le champion et son dauphin afin de détrôner Lyon et ses 17 points d'avance sur Marseille lors de la saison 2006-2007. Il pourrait aussi tenter d'aller chercher le record du nombre de buts inscrits sur une saison, détenu par le RC Paris et ses 118 buts (soit un peu plus de trois buts par match), lors de la saison 1959-60. A titre de comparaison, le PSG a marqué 83 buts la saison dernière.
Le club de la capitale peut aussi la jouer défensif en essayant de prendre le moins de buts possible (record détenu par Marseille, avec 21 buts encaissés sur la saison 1991-92) ou en tentant d'établir une série d'invincibilité pour faire oublier Nantes et ses 32 matchs consécutifs sans défaite en 1994-95.
2Le titre de vice-champion s'annonce disputé
Il faut chercher le suspense là où il se trouve. Si le titre semble promis à Paris, le suspense reste entier pour la place de vice-champion de France. Lyon, Marseille et Monaco devraient se livrer une belle bataille. Dauphin du PSG l'an dernier, l'OL va devoir confirmer sa bonne prestation. Jean-Michel Aulas peut compter sur ses jeunes espoirs talentueux (Lacazette, Fékir ou encore Ferri) autant que sur ses recrues estivales (Beauvue, Morel, Rafael). Mais les Rhodaniens vont devoir vite se remettre de leur préparation laborieuse marquée par de lourdes défaites (comme ce 6-0 contre Arsenal) et des blessures préjudiciables (Grenier est indisponible quatre mois).
La bonne nouvelle pour le début de cette Ligue 1 vient de Monaco, qui est presque devenu agréable à regarder. Loin du jeu soporifique de la saison passée, les Monégasques se sont montrés séduisants lors de leur double victoire contre les Young Boys de Berne (3-1 puis 4-0), lors du 3e tour préliminaire de la Ligue des champions. Le résultat d'un recrutement au profil offensif. Adama Traoré, Bahlouli, El Shaarawy, Lemar, Cavaleiro... Le club a misé sur des joueurs prometteurs. "Monaco est allé chercher les meilleurs jeunes d'Europe. (...) Je pense que Monaco va faire un très grand championnat", prévient dans L'Equipe le défenseur monégasque Andrea Raggi.
Du côté de la Canebière, la première bonne nouvelle pour l'OM reste Marcelo Bielsa. Loué pour son génie tactique et son panache offensif, l'entraîneur argentin a décidé de rester pour tenter de faire mieux que la 4e place obtenue l'an dernier. Pour atteindre le podium, il devra composer avec un effectif fortement renouvelé (17 départs pour 11 arrivées). Et si certains supporters regrettent déjà Ayew, Gignac, Imbula ou Payet, ils pourront se consoler avec de jeunes recrues prometteuses (Nkoudou, Sarr ou encore Rekik).
3Le championnat retrouve de vieilles connaissances
Le mercato de la L1 a été marqué par la fuite de nombreux talents. "On se fait piller sans réagir", regrette Roland Courbis sur RMC. Kondogbia, Payet, Gradel, Imbula, Cabaye, Tabanou, Kodjia, Kjær, N'Golo Kanté, Jordan et André Ayew... et la liste est encore longue. La majorité des jeunes joueurs sont partis vers l'Angleterre. "Ce n'est pas que le football anglais est mieux qu'ailleurs, mais on ajoute pratiquement un zéro sur la paye de nos jeunes joueurs lorsqu'ils traversent la Manche", explique le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, sur RMC.
Pour se consoler, la Ligue 1 récupère quelques anciennes gloires du football européen. Marseille a ainsi tenté un coup double en embauchant deux joueurs libres de tout contrat : Lassana Diarra (30 ans) et Abou Diaby (29 ans). Le premier, ancien madrilène et international français, revient d'une période de galère en Russie. Le second, ex-joueur d'Arsenal et également international français, a vécu de nombreuses saisons minées par les blessures (37 en sept ans, comme le note Les Cahiers du football).
D'autres joueurs vont chercher à se relancer en France. Hatem Ben Arfa a enfin pu signer un contrat à Nice. Jimmy Briand revient en Bretagne, à Guingamp, après son court passage en Allemagne. Et Mathieu Valbuena, l'ancien Marseillais exilé en Russie, semble de plus en plus proche de Lyon, comme l'indique Le Parisien.
4La lutte pour le maintien sera terrible
Comme chaque année, bien malin celui capable de prédire qui seront les deux ou trois relégables (en fonction de la décision du Conseil d'Etat) en fin de saison. Comme souvent, les promus sont menacés. Il suffit de regarder l'exemple de Metz et Lens la saison dernière, à peine montés et déjà de retour en Ligue 2. Troyes, Ajaccio et Angers vont donc devoir se méfier. Le SCO d'Angers, qui redécouvre la Ligue 1 après 21 ans d'absence, fait office de Petit Poucet. Mais d'autres clubs pourraient également connaître la rétrogradation. Reims, Lorient et Toulouse l'ont échappé belle la saison passée. Reste Caen, le promu de 2014, qui va devoir confirmer sa bonne 13e place obtenue l'an dernier. Tous ces clubs vont devoir démarrer leur championnat pied au plancher, car les points perdus en début de saison entraînent souvent la chute en fin d'année.
5Plusieurs joueurs ont une carte à jouer en vue de l'Euro
Tous les footballeurs français rêvent de jouer une compétition internationale comme l'Euro, surtout si l'événement se déroule à domicile. Même si elle se dessine au fil des mois, la sélection de Didier Deschamps n'est pas figée. La saison à venir sera déterminante pour la composition définitive du groupe. Plusieurs jeunes espoirs ont ainsi une carte à jouer. Le Parisien évoque notamment les cas du Montpelliérain Sanson, du Monégasque Martial, du Marseillais Thauvin, du Lyonnais Umtiti ou du néo-Parisien Stambouli. D'autres joueurs doivent également confirmer leurs bonnes performances pour espérer gagner leur place. C'est le cas du Stéphanois Loïc Perrin ou des Lyonnais Jallet, Fékir et Gonalons.
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