Football : ancien joueur du PSG, Younousse Sankharé se dit menacé par son club de Giresunspor et "inquiet" pour sa sécurité
Arrivé l’été dernier à Giresunspor, Younousse Sankharé dénonce dans le journal L’Équipe les menaces proférées à son encontre par le club turc.
Les images qu’il a transmises à L’Équipe pour alerter sur sa situation sont éloquentes : dans les vestiaires du club, alors que sur tous les emplacements destinés aux joueurs sont fournies des affaires d’entraînement, la place réservée à Younousse Sankharé est vide. Comme si le milieu de terrain de 32 ans, formé au Paris Saint-Germain et passé par Dijon, Valenciennes, Guingamp, Lille ou encore Bordeaux, ne faisait pas partie du club.
C’est un véritable cauchemar que décrit Younousse Sankharé dans un article publié par L’Équipe sur son site mardi soir. Dans cet entretien, qu’il a accordé au quotidien sportif, le milieu français lance un appel à l’aide : sa situation à Giresunspor est désespérée et il affirme craindre pour sa "sécurité", des menaces ayant été proférées à son encontre ces dernières semaines.
Après six mois passés au Panathinaikos (Grèce) l’an dernier, Sankharé a rejoint le club turc de Giresunspor le 10 août. Club promu en Süper Lig (la première division locale), Giresunspor s’attache alors les services d’un milieu expérimenté. Et le Français pense pouvoir jouer un rôle important dans sa nouvelle équipe. En réalité, l’aventure va vite tourner court d’un point de vue sportif.
Une pression psychologique
Sankharé n’a plus joué en Championnat depuis le 1er novembre, mis au ban de l’effectif. Mais c’est en dehors des terrains que le bât blesse. Depuis cette dernière apparition en Süper Lig, Sankharé explique que la situation entre son club et lui s’est dégradée. Parmi les faits décrits par le joueur, non confirmés par le club qui n'a pas répondu aux sollicitations de L'Équipe, une demande de baisse de salaire qu’il aurait acceptée, avant de se voir infliger des amendes, non justifiées pour la plupart, ainsi que des salaires non versés.
Des accusations auxquelles il faut ajouter une pression psychologique décrite par le joueur : celui-ci peut s’entraîner mais n’a donc pas d’affaires mises à disposition, et dans la vidéo transmise à L’Équipe, il explique que le club a coupé l’électricité dans son appartement. "Là, il y a la lumière du jour, donc on peut voir. Mais le soir, c’est vraiment angoissant", décrit le joueur.
Sankharé a fait appel à son avocat
Plus préoccupant encore, Sankharé se dit "inquiet pour [sa] sécurité". Le milieu de terrain assure que le président du club, Hakan Karaahmet, aurait menacé de divulguer son adresse : "Il m’a dit : 'Je retiens les supporters depuis longtemps. Désormais, s’il t’arrive quelque chose, ce ne sera plus mon problème'". "Je ne suis pas serein du tout. Sincèrement, je ne sais pas quoi faire", déplore Sankharé.
Malgré la possibilité de partir en janvier lors du mercato hivernal, Sankharé n’a pas quitté Giresunspor pour régler la situation d’un point de vue financier avec le club. Il réclame deux salaires non perçus en décembre et janvier.
Dans un communiqué publié mercredi, plusieurs heures après la publication de l'article de L'Équipe, le club de Giresunspor s'est défendu : "Les informations et allégations infondées publiées par certains médias et sur les réseaux sociaux concernant notre footballeur Younousse Sankharé ne reflètent pas la vérité".
Afin de trouver une solution, le milieu de terrain français, en plein cauchemar, s’est tourné vers son avocat, qui a adressé selon L’Équipe deux mises en demeure à Giresunspor dans le courant du mois de décembre.
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