Football : "Je pense que nous ne sommes plus les bienvenus au Parc des Princes", affirme le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi
Le bras de fer continue autour du Parc des Princes. Alors qu'Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la mairie de Paris, avait annoncé, jeudi 24 novembre, que vendre le Parc des Princes au Paris Saint-Germain "n'est clairement pas notre option prioritaire", son président Nasser Al-Khelaïfi lui a répondu dans les colonnes du quotidien sportif espagnol Marca, mardi 29 novembre.
"Notre première option est de rester, mais je pense que la mairie ne veut pas que nous restions. Ils nous pressent de partir. Nous nous disputons avec eux depuis cinq ans. A chaque fois ce sont les mêmes fausses promesses : aujourd'hui, demain, cette élection, la prochaine... Nous en avons marre", débute Al-Khelaïfi, qui a pris ses quartiers à Doha pendant la Coupe du monde.
"Ils jouent avec nous et nous sommes fatigués"
Dans un conflit ouvert avec la municipalité parisienne pour obtenir la propriété de l'enceinte, le PSG avait laissé entendre, dans un entretien paru dans la presse, mercredi 23 novembre, qu'il pourrait chercher un autre stade, quelques jours après avoir annoncé envisager de vendre des parts du club, ce qu'il a réaffirmé dans Marca, mardi. "Nous étudions d'autres alternatives car je pense que nous ne sommes plus les bienvenus au Parc des Princes. Ils jouent avec nous et nous sommes fatigués."
Dénonçant un "coup de pression", Emmanuel Grégoire était monté au créneau, la semaine dernière sur Sud Radio : "Ils sont titulaires d'un bail, un bail de 30 ans, ils souhaiteraient pouvoir engager une phase d'investissement, et ils disent : on injecte 500 ou 600 millions (d'euros) de travaux que si on est propriétaires. Nous, ce n'est pas notre inclination première de leur vendre le Parc des Princes. C'est le patrimoine de la ville, des Parisiens", avait-il justifié.
"J'aime le Parc des Princes"
Coup de pression véritable ou vraie lassitude du côté des décideurs du PSG ? Nasser Al-Khelaïfi maintient ce mardi sa position, rappelant les investissements consentis par QSI depuis son arrivée. "J'aime le Parc des Princes, c'est notre histoire et je la respecte plus que tout, et rester a toujours été notre première option. Mais je ne pense pas qu'ils veuillent de nous là-bas. Quelque 80 millions d'euros ont été investis dans le stade de notre poche, mais ce n'est pas notre stade. Qui d'autre ferait une chose pareille ?", fustige le Qatarien.
Egalement interrogé sur la question du respect des droits de l'homme en marge de la Coupe du monde au Qatar, l'homme d'affaires a tenté à son tour d'éteindre l'incendie des contestations. "Nous avons fait des erreurs comme tout le monde, mais nous sommes de bonnes personnes, nous accueillons les gens, nous nous soucions d'eux. Je pense aussi qu'il y a eu des problèmes auparavant avec d'autres Coupes du monde et événements majeurs, mais le jugement ici a été complètement exagéré. Dans tous les cas, nous maintiendrons notre bonne disposition et envisagerons l'avenir de manière positive", a-t-il expliqué.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.