Football : le PSG dément avoir mis en place "une armée numérique" pour nuire à des personnalités, dont Kylian Mbappé

Une deuxième vague de battage médiatique en 24 heures pour le PSG. Après que le conseiller football du club Luis Campos a nié, mardi 11 octobre, les envies de départ de Kylian Mbappé relayées dans la presse à quelques heures du nul contre le Benfica Lisbonne (1-1), le club de la capitale fait face à une nouvelle polémique.

D'après une enquête dévoilée par Mediapart, le Paris Saint-Germain a chargé une agence de communication de créer de faux comptes pour mener des campagnes de discréditation sur Twitter entre 2018 et 2020. Parmi les cibles visées figureraient des personnalités, des journalistes, des joueurs de l'équipe, à l'instar de Kylian Mbappé, mais également une jeune femme ayant accusé Neymar de viol par le passé.

Les champions de France nient en bloc

Contacté par l'AFP, le PSG a démenti "fermement les allégations de Mediapart". "Le PSG est une marque internationale qui travaille en permanence avec des agences pour promouvoir et célébrer les réalisations du club, de ses collaborateurs et de ses partenaires, comme toutes les entreprises. Le club n'a jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit", a expliqué le leader du championnat de France.

Selon le rapport de la société Digital Big Brother, immatriculée à Barcelone et contrôlée par l'homme d'affaires franco-tunisien Lotfi Bel Had, consulté par Mediapart, cette agence a déployé "une armée de trolls [messages provocants postés sur les réseaux sociaux pour susciter une polémique]" au service du club. Dans le bilan de son activité pour le compte du PSG pour la saison 2018/2019, il est écrit que cette armée numérique "était supervisée par le service communication du PSG, dirigé à l'époque par Jean-Martial Ribes". Ce dernier a quitté le club en mai dernier pour le service de communication d'une filiale du géant du luxe LVMH. La stratégie s'articulait autour d'un compte "de référence", Paname Squad, qui se présente sur Twitter comme un "collectif de passionnés du Paris Saint-Germain".