L'UEFA assouplit le fair-play financier, le PSG peut espérer
Un nouveau plan sur quatre ans
La grande nouveauté du FPF amendé lundi et mardi par le comité exécutif de l'UEFA, soit le gouvernement du foot européen, réuni à Prague, est la possibilité d'avoir un "business-plan" sur quatre saisons maximum, et non plus trois maximum comme actuellement. Avec une première saison sans restrictions éventuelles en cas de déficits liés à des investissements. Investisseurs actuels et nouveaux entrants seraient ainsi moins effarouchés et les positions ne seraient plus figées, grand reproche fait à l'UEFA, dont le but était au départ d'éviter la banqueroute à une grande majorité de clubs vivant au dessus de leurs moyens. Ce qui n'est pas le cas du PSG ou de Manchester City, épinglés car leurs recettes ne sont pas à la hauteur des investissements de leurs richissimes propriétaires, ce qui est aussi une façon de préserver l'équité sportive.
Devancer l'appel
Le principe de base reste le même: un club qui veut jouer dans les compétitions de l'UEFA ne doit pas dépenser plus qu'il ne gagne, sous peine d'exclusion des compétitions (comme le Dynamo Moscou de Mathieu Valbuena, exclu de l'Europa League pour la saison à venir) ou de limites au recrutement, comme le PSG ou Manchester City sanctionnés au printemps 2014. Mais, autre innovation, les clubs peuvent devancer l'appel et ne plus attendre d'être qualifiés en C1 ou en C3 pour passer devant les experts de l'UEFA et voir à quel régime ils vont être soumis. L'AC Milan, non qualifié pour une compétition européenne, est en négociations officielles avec l'homme d'affaires thaïlandais Bee Taechaubol pour vendre 48% des parts du club et agir sur le marché des transferts estival avec cette manne financière. En théorie, le club lombard pourrait candidater avant le 31 décembre (date butoir du nouveau processus) pour ce plan de quatre ans, avec un déficit sans conséquence la première saison avant les retombées des achats de joueurs, dans le cadre d'un "accord volontaire de règlement".
PSG non concerné à l'heure actuelle...
Ce nouveau plan sur quatre ans est ouvert aux nouveaux entrants non qualifiés en C1 ou C3, comme aux clubs déjà engagés dans ces compétitions, à condition qu'ils ne soient pas sous le coup d'une sanction dans le cadre du FPF. Le Paris SG, tout comme Manchester City, sont donc exclus pour l'heure du nouveau schéma. Le contrat de sponsoring du PSG avec l'office de tourisme au Qatar (présenté à 200 millions d'euros) a été jugé surévalué au printemps 2014 par les experts financiers de l'UEFA. Résultat, le PSG doit se contenter actuellement d'une enveloppe de 60 millions de recrutement, au delà de laquelle le club passé aux mains des Qataris à l'été 2011 doit vendre et acheter à même hauteur.
... Mais l'avenir pourrait sourire
Initialement, des objectifs de retour à l'équilibre budgétaire avaient été fixés au PSG pour les saisons 2014/15 (écoulée) et 2015/16 (à venir). Mais le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino, sans parler du PSG ou de City, mais de façon générale, a indiqué mardi à Prague que les experts financiers, comme ils font un point d'étape à chaque printemps, sont à même de lever tout ou une partie des sanctions si les mauvais élèves sont revenus dans les clous budgétaires. En clair, les sanctions imposées au PSG pourraient très bien être allégées ou supprimées dans les jours qui viennent. C'est d'ailleurs ce qu'indiquent L'Equipe et Le Parisien mardi. Dans ce cas, le club de Laurent Blanc pourrait postuler pour le nouveau plan quadriennal, avec une possibilité de déficit plus grand que les 30 millions d'euros tolérés actuellement sur le premier exercice. A condition bien sûr de revenir ensuite peu à peu à l'équilibre. Pas sûr que cela suffise pour attirer un Paul Pogba (Juventus) proposé pour 100 millions d'euros par son agent Mino Raiola. Mais cela pourrait faciliter la venue d'un ou deux joueurs dans la catégorie juste en dessous.
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