Le PSG arrache le Trophée
S'ils ne sont pas encore prêts physiquement, les Parisiens ont prouvé qu'ils avaient des ressources mentales pour arracher leur premier titre de la saison. Malmenés par des Girondins bien organisés, les partenaires de Thiago Silva s'en sont une nouvelle fois sortis grâce à leur individualités, qu'elles soient issues du centre de formation (Ongenda) ou taulières de la défense (Alex). Le club de la capitale s'est mis dans les meilleures dispositions avant d'entamer une saison où il leur sera demander de tout gagner.
Sirigu - Jallet, Alex, T.Silva, Maxwell - Lucas, Motta, Matuidi, Pastore - Ibrahimovic, Lavezzi. Le moins que l'on puisse dire c'est que Laurent Blanc n'a pas fait dans l'originalité pour sa première composition officielle à la tête du PSG. Le nouvel entraîneur parisien qui, clin d'oeil du destin, retrouvait son premier club en tant que coach, a donc repris les recettes éprouvées de Carlo Ancelotti. Finalement Blanc ne se distinguait de son prédécesseur que par son choix vestimentaire, le survêtement succédant au costume trois pièces. Sans leurs nouvelles recrues Marquinhos et Cavani, laissés au repos et avec Digne sur le banc, le club parisien faisait donc confiance aux artisans du titre de champion de France. Les premières minutes semblaient donner raison à Laurent Blanc, le PSG dominant tranquillement des Bordelais timorés en début de match.
Un premier coup de tête non cadré de Thiago Silva (12e), enchaîné d'une frappe puissante de Lavezzi bien détournée par Carrasso (13e) donnaient le ton. Bordeaux, déjà affaibli par de nombreux forfaits, faisait le dos rond. Aidés par la touffeur régnant au Stade de l'Amitié, les Girondins parvenaient à profiter d'une nette baisse de régime parisienne. A l'image d'un Ibrahimovic pas encore en pleine possession de ses moyens, le PSG s'essoufflait. Et, comme c'est souvent le cas, Bordeaux allait marquer sur sa première occasion ! Oublié par des défenseurs encore en vacances sur ce coup-là, Henri Saivet trompait Sirigu d'un coup de tête smashé pour ouvrir le score (1-0, 38e). Le coup parfait juste avant la pause.
La carte jeune du PSG
A la reprise, le PSG tentait bien de réagir en faisant le siège du but bordelais mais les armes offensives étaient encore clairement en rodage. Ainsi le très remuant Lavezzi se démenait sur le front de l'attaque mais manquait de précision à l'image d'une frappe trop molle (54e). Plus tranchant de l'autre côté, Bigoyo-Poko, l'idole du public gabonais, s'offrait un slalom en échappant à plusieurs parisiens mais il butait sur un Sirigu inspiré (58e). Conscient du danger, Laurent Blanc faisait renter du sang neuf en appelant sa jeune garde : Verratti, Coman et Ongenda remplaçaient ainsi Lavezzi, Pastore et Thiago Motta. A la 78e minute, les Parisiens croyaient peut-être avoir fait le plus dur en égalisant grâce à un coup de tête d'Ibrahimovic mais le Suédois était signalé, a priori à tort, hors-jeu sur l'action. Pourtant, quelques secondes plus tard, le meilleur buteur du dernier championnat ne restait pas sur cet échec et, d'une remise subtile, trouvait Ongenda. A peine entrée en jeu, la pépite parisienne reprenait de volée l'offrande et égalisait (1-1, 81e). Le coup de jeune tenté par Blanc avait finalement payé.
Et tandis que les deux formations se dirigeaient tout droit vers les tirs au but, une coutume dans ce Trophée des Champions puisque 5 des 9 dernières éditions s'étaient conclues de cette manière, c'était un vieux grognard, Alex, qui surgissait pour arracher la victoire grâce à un coup de tête rageur dans les ultimes secondes du temps réglementaire (2-1, 95e). Pour sa première sortie officielle sur la banc parisien, Laurent Blanc a souffert mais il a offert à son club un premier titre. Un bon début.
Déclarations :
Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG, au micro de BeIN Sport): "Ce fut un match très très difficile face à une équipe de Bordeaux qu'on l'on respecte et que l'on connaît bien. En première mi-temps, on a eu des occasions qu'on n'a pas su concrétiser. En deuxième mi-temps, on a eu des difficultés physiquement à trouver notre second souffle. Mais on a eu les ressources morales et mentales pour égaliser et inscrire le second but. Il faut rendre hommage à Bordeaux qui a fait un très bon match. Ca prouve que cette saison toutes les équipes seront très motivées quand elles joueront contre le PSG, c'est un bon exemple de ce qui nous attend. Notre préparation a été difficile, on a récupéré des joueurs très tardivement, on n'est pas fin prêts. Le programme qui nous attend va être difficile, mais ce sont des défis excitants à relever. Ce soir, on a vu des jeunes qui ont montré de belles choses. Ca prouve que le PSG n'est pas qu'une équipe de stars mais qu'il y a aussi du monde derrière."
Francis Gillot (entraîneur de Bordeaux, au micro de BeIN Sport):"Il nous a pas manqué grand chose. On a une occasion de faire le break avec Poko mais on ne le fait pas. Derrière on savait qu'on allait souffrir. Le but sur coup de pied arrêté à la fin du match aurait pu être évité. Il y a des choses à rectifier, on a perdu trop de ballons dans l'axe. Mais il faut féliciter les joueurs, c'est intéressant pour la suite."
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