Le PSG aux portes du Graal
Après deux éliminations en quarts face au cador hongrois Veszprem, qui affronte les Allemands de Kiel dans l'autre demi-finale (18h00), les handballeurs parisiens, fidèles aux ambitions de leurs propriétaires qataris, ont réussi là où leurs homologues du football échouent depuis quatre ans. Samedi, ils ne seront qu'à deux matches de succéder à Montpellier, seul club français champion d'Europe en 2003, avec dans ses rangs... Nikola Karabatic et Thierry Omeyer, désormais parisiens. Difficile de se référer à l'unique opposition entre Paris et Kielce pour jauger les chances de chacun: en amical cet été, ils s'étaient séparés sur un match nul (32-32). Depuis, le PSG, club le plus riche d'Europe (14,76 millions d'euros de budget), est devenu en avril le champion de France le plus précoce de ces vingt dernières années, ne perdant qu'un seul match (à Montpellier en octobre, 31-32). Kielce l'a imité en mai.
Expérience
En poules, en C1, les Parisiens n'ont perdu qu'à deux reprises à Vezsprem et à Flensburg (Allemagne), pour douze victoires. Premiers de leur groupe, ils ont ensuite facilement remporté leur quart de finale face à Zagreb (28-20, 32-32). Deuxièmes de l'autre groupe (neuf victoires), les Polonais ont dû passer par un 8e de finale contre les Bélarusses du Meshkov Brest (32-28, 33-30), avant de sortir Flensburg de justesse en quarts (28-28, 29-28). Avantage aux Français, donc, pour le demi-centre slovène de Kielce Uros Zorman. "Bien sûr que nous avons une chance de gagner contre eux. Mais pour moi, ils sont les favoris", estime-t-il sur le site de la compétition. Mais les Polonais, déjà présents à ce niveau en 2013 et 2015 (à chaque fois 3e), auront a priori l'avantage de l'expérience, comme Veszprem et Kiel d'ailleurs. Quoi que. Si le PSG découvre les sommets européens, ses vedettes sont loin d'être des inconnues en Ligue des champions, l'effectif totalisant onze sacres (Thierry Omeyer 4, Nikola Karabatic 3, Daniel Narcisse 2, Luc Abalo et Igor Vori 1). Et ses nombreux internationaux sont habitués des phases finales des grandes compétitions internationales. "On a une très bonne équipe, mais les noms seuls ne suffisent pas. Il faut que ceux qui ont des grands noms jouent bien aussi", prévient l'entraîneur du PSG, Noka Serdarusic, qui compte lui aussi une couronne (2007 avec Kiel).
Veszprem favori
Une ombre tout de même à cet impressionnant tableau: les Parisiens sont passés à coté, samedi, du titre promis en Coupe de France, humiliés par Montpellier (38-32), qui les avait déjà battus en mars en finale de la Coupe de la Ligue (31-26). Dans l'autre demi-finale, le favori Veszprem n'aura pas la tâche facile face aux Allemands de Kiel, tombeurs du FC Barcelone, tenant du titre, en quarts et qui atteignent le Final Four pour la cinquième fois consécutive. Hasard du tirage au sort, les deux équipes se retrouvent à ce stade pour la troisième année d'affilée, avec chacune une victoire, comme cette saison en phase de poules. Kiel a déjà remporté la Ligue des champions à trois reprises (2007, 2010, 2012). Veszprem espère décrocher un premier titre, après deux tentatives dans le format Final Four, en 2014 (4e) et 2015 (2e).
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