Leonardo, un départ anecdotique ?
Le départ de Claude Ancelotti du côté du Real Madrid aura-t-il plus d'impact sur l'avenir du PSG que la démission de Leonardo ? C'est ce que pense Claude Leroy après la décision du directeur sportif italien de jeter l'éponge.
"Leonardo est un cavalier souvent solitaire, qui n'a pas toujours privilégié l'histoire du club par rapport à sa propre histoire ", explique l'ancien directeur sportif du PSG, qui pense que ce départ est "plus anecdotique " que celui de Carlo Ancelotti.
Sacré champion de France avec le club de la capitale, l'entraineur italien avait entamé un bras de fer avec les dirigeants du PSG au mois de mai dernier pour quitter le club. Il avait finalement rompu son contrat pour rejoindre le banc du Real Madrid. "J'espère que le nouvel entraineur du PSG Laurent Blanc me fera mentir, mais le départ d'Ancelotti a été dommageable, surtout pour les joueurs qui semblaient adhérer complètement à ses méthodes de travail ."
Leonardo, la triple erreur
Raison majeure du départ de Leonardo : sa suspension jusqu'au 30 juin 2014 après un mauvais geste sur un arbitre français. Dans cette affaire, Claude Leroy pense que l'Italien a commis trois erreurs : sa bousculade maladroite sur Alexandre Castro en marge du match PSG-Valenciennes, sa mauvaise défense et surtout son absence devant la commission d'appel de la Fédération Française de football (FFF), qui examinait la sanction initiale de la Ligue de football professionnelle. A l'origine, Leonardo n'était en effet sanctionné que jusqu'en février 2014.
"Cette absence marquait un certain désintérêt pour les décisions de la commission d'appel (...) Leonardo n'a rien fait pour arranger les choses au fur et à mesure de l'évolution de cette affaire ", conclut Leroy.
Un problème Laurent Blanc ?
Autre explication possible au départ de Leonardo : l'arrivée de Laurent Blanc sur le banc parisien. L'ancien sélectionneur des Girondins de Bordeaux (2007-2010) et des Bleus (2010-2012) n'était pas le premier choix du désormais ex-directeur sportif du PSG.
Après les refus de Capello ou de Benitez de rejoindre le club de la capitale, la décision de faire venir Blanc a finalement été prise par le président Nasser al-Khelaifi.
"Leonardo aurait été marginalisé avec l'arrivée de Blanc. Il a senti que sa relation avec l'ancien sélectionneur aurait été tendue, difficile. Il n'aurait plus été sur le devant de la scène ", analyse Leroy.
L'avenir pour Leonardo se joue désormais peut-être en Italie, où il a gardé de nombreux contacts (à l'Inter ou au Milan AC notamment) ou au Brésil. A un an de la Coupe du monde 2014 dans son pays natal, il se murmure que l'ancien dirigeant parisien pourrait intégrer la fédération nationale.
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