Ligue des champions : le penalty qui élimine le PSG contre Manchester United était-il justifié ?
Le PSG s'est incliné 1-3 à domicile face à Manchester United. Le troisième but découle d'un penalty limite... qui va faire couler beaucoup d'encre.
90e minute. Une frappe de Diogo Dalot est déviée par le bras du défenseur parisien Presnel Kimpembe à la limite de la surface de réparation. L'arbitre siffle d'abord corner, avant d'être appelé par l'arbitre vidéo. Les deux hommes discutent. Finalement, l'arbitre central, le Slovène Damir Skomina, se rend sur le bord de la touche visionner l'action sur un écran prévu à cet effet. Et décide de siffler penalty pour Manchester United. L'attaquant anglais Marcus Rashford transforme la sentence et qualifie son club. Retour sur le fait marquant de ce 8e de finale retour de Ligue des champions entre le PSG et Manchester United, du funeste 6 mars pour le club parisien.
Que dit la règle ?
Revenons à la loi 12 du règlement du football. Que dit-elle sur les mains, particulièrement les mains décollées du sol par un joueur dos au ballon à la limite de la surface de réparation comme Presnel Kimpembe ? "Il y a « main » lorsqu’il y a contact délibéré entre le ballon et la main ou le bras." L'arbitre doit prendre en considération :
• "le mouvement de la main en direction du ballon (et non du ballon en direction de la main)
• la distance entre l’adversaire et le ballon (ballon inattendu)
• la position de la main, qui ne vaut pas nécessairement infraction"
Comment l'arbitre l'a-t-il interprété ?
Ce qui est rageant, c'est que le défenseur parisien est à la limite de la surface (il saute en dehors, et atterrit en dedans) et que la frappe de Dalot n'avait pas l'air bien dangereuse. Ce qui est encore plus rageant, c'est que si la VAR n'avait pas été introduite en 8e de finale de la Ligue des champions et pas l'an prochain comme initialement prévu, l'arbitre slovène n'aurait pas sifflé penalty. Lui avait laissé les joueurs mancuniens préparer le corner.
On entend: "Y avait péno, justice est faite". Oui, on peut siffler un penalty sur ce geste. L’arbitre de champ ne l’a pas fait, et c’est un gars dans une cabine qui a décidé du sort d’une qualification en quart de finale de C1.
— Cahiers du football (@cahiersdufoot) 6 mars 2019
(ce qui n’exonère pas le PSG de son match) https://t.co/xL8t0Cm8pP
Chez les commentateurs, les avis divergent
Furibard, Neymar a commenté la décision de l'arbitre sur son compte Instagram avec une bordée d'injures : "C’est une honte, ils mettent quatre personnes qui ne connaissent rien au football pour visionner les ralentis à la VAR. Il n’y a pas penalty. Comment il peut faire main alors qu’il est de dos."
Sur RMC Sport, l'ancien arbitre international Stéphane Lannoy trouve ce penalty "particulièrement sévère, mais pas scandaleux". Même son de cloche chez ce journaliste ou cette observatrice :
Je ne vais pas me faire des copains, mais pour moi il y a penalty. Kimpembe voit le ballon arriver, le bras est décollé du corps et le geste me semble même volontaire. Peut-être que je me trompe, mais dans tous les cas, le PSG ne peut s'en prendre qu'à lui-même... #PSGMU
— Alex de Castro (@_AlexdeCastro_) 6 mars 2019
#PSGMU comme si Paris perdait sur le penalty... cette blague , il est totalement justifié, Paris perd bien avant
— valerie louveraine (@V_Louveraine) 6 mars 2019
Sans surprise, les supporters parisiens avaient un avis radicalement différent.
Après regardage de ralenti, le ballon touche la cuisse avant de toucher le bras de Kimpembe. Donc pour ne pas toucher le ballon, il aurait fallu qu'il se coupe le bras.
— Bertrand Volpilhac (@LA_BEBERANCE) 6 mars 2019
Comment peut on siffler penalty kimpembe de dos et la frappe partait dans les nuages. Avec la physionomie du match jamais l arbitre n’aurait dû siffler ce penalty très très litigieux #PSGMU
— taco (@Autotapecul) 6 mars 2019
Et même de l'autre côté de la Manche : "il n'y a jamais penalty, jamais de la vie. Mais ce n'est pas la faute de la VAR. C'est l'arbitre central qui a le dernier mot. C'aurait été plus facile pour l'arbitre de ne pas le siffler. C'est la faute de l'arbitre."
Never a penalty in a million years. But it's not the fault of var. The ref still had to make the final decision. It should have made it easier for the ref to see it wasn't a penalty. This is the refs faults. Not var.#PSGMU#ChampionsLeague
— They Fly So High (@they_flysohigh) 6 mars 2019
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