Neymar : une vitrine pour le Qatar
Le montant du transfert de Neymar pose aussi la question du rôle du Qatar. Le pays est propriétaire du PSG, c'est lui qui serait à la manoeuvre, avec des moyens apparemment illimités. Pourquoi de tels investissements? Y a-t-il une stratégie cachée, au-delà du football?
L'arrivée de Neymar au parc des Princes, ou le triomphe d'un petit pays aux moyens presque illimités... Le Qatar, premier exportateur mondial de gaz, pèse des dizaines de milliards d'euros. L'émir du Qatar et son président, Nasser al-Khelaïfi, s'appuient sur des géants financiers, comme le fonds d'investissement QSI, des poids lourds de la banque, du téléphone, ou encore le puissant office du tourisme qatari. Des budgets colossaux qui font tiquer les présidents des autres clubs, comme Arsène Wenger, manager d'Arsenal : "Une fois qu'un pays possède un club, tout est possible. Cela devient difficile de respecter le fair-play financier, parce que ce pays peut avoir d'autres intérêts que le football à posséder de grands joueurs."
Un coup politique
Des joueurs ambassadeurs? Ce n'est pas une première : la notoriété d'Ibrahimovic, la popularité mondiale de David Beckham avaient déjà servi les intérêts du Qatar. Zinedine Zidane a même été recruté à prix d'or pour promouvoir la candidature qatarie pour la Coupe du monde 2022. Les millions du football servent sans doute un projet stratégique : la diplomatie qatarie multiplie les contacts avec le sport comme carte de visite. Mais depuis quelques mois, quatre puissants voisins de l'émirat, dont l'Égypte et l'Arabie Saoudite, ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, qu'ils accusent de financer le terrorisme. La carte Neymar, c'est aussi un coup politique.
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