PSG : d’ado à capitaine, Marquinhos vu par ses anciens coéquipiers
C’était un 19 juillet 2013. Marcos Aoás Corrêa paraphait un contrat de cinq saisons en faveur du Paris Saint-Germain, en provenance de l’AS Rome, moyennant la rondelette somme, à l’époque, de 33 millions d’euros. "J’avais 19 ans, je suis arrivé très jeune", se souvient Marquinhos, pour franceinfo. Papus Camara, actuel entraîneur des moins de 19 ans du PSG, se souvient également très bien des premiers pas de "Marqui". "C’était un adolescent", rappelle, hilare, Camara à franceinfo. "Il avait déjà quelques matchs en Serie A avec l’AS Roma, mais… cheveux bouclés, appareil dentaire, un ado quoi (rires)."
Un ado qui a su se frayer une place dans un effectif pléthorique. "Il y avait quand même beaucoup de défenseurs centraux à l’époque (sourires). Mamadou Sakho, Alex, Thiago Silva, moi-même, Il y a David Luiz qui arrive après. Cela faisait du monde", se remémore Papus Camara. "Mais quand on est le PSG, c’est normal. Il a fait son trou petit à petit, moi le flambeau je l’ai un peu passé mais son intégration s’est faite naturellement, c’est devenu une évidence. Il a mûri, il était tranchant, il a gagné sa place aussi en Selecao."
"Champion mon frère"
Marquinhos prend rapidement ses marques, mais c’est la signature d’un personnage qui le fait entrer dans le cœur des Parisiens : Lucas Moura. Le duo enchante les supporters. "C’est mon frère (sourires)", confie à franceinfo l’ailier de 31 ans qui évolue désormais à Sao Paulo. Et forcément, c’est phrase, balancée devant les caméras du club et qui symbolise le mieux leur amitié :
"Le champion mon frère, ça a beaucoup marqué (rires), j’ai toujours plein de retours sur les réseaux sociaux, mais c’était très naturel, après le titre de 2013. Dans les vestiaires, j’ai dit ça sur une vidéo de Mamadou Sakho. Tout le monde le dit maintenant, je suis très content, c’est une marque (rires)", en rigole désormais Lucas.
Marquinhos, l’ado devenu incontournable
Comme tous les jeunes défenseurs, Marquinhos a d’abord évolué à un poste qui n’était pas forcément le sien. "Il fait partie de cette génération où quand on est défenseur et qu’on est un peu jeune, on vous met un peu sur le côté, on vous fait jouer latéral", se souvient parfaitement Papus Camara, pas du tout surpris par la trajectoire de l’international brésilien.
"Il avait déjà ses caractéristiques actuelles, il va très vite, il est mobile, mais il a dû prendre son mal en patience, faire son trou. Il a été performant d’abord à droite avant de s’installer définitivement dans l’axe. Il est arrivé de manière assez discrète car c’est quelqu’un de réservé, qui ne fait pas de vagues, et puis petit à petit avec le temps il a gagné le respect à la fois du vestiaire, des personnes qui travaille au club, pour s’installer au club comme un taulier."
Papus Camara au sujet de Marquinhosà franceinfo
Thilo Kehrer a évolué avec Marquinhos entre 2018 et 2022. Actuellement à l’AS Monaco, il ne tarit pas d’éloge sur les qualités de son ancien coéquipier. "C’est un défenseur très complet, en plus il peut jouer milieu défensif, il a beaucoup de qualité", juge l’Allemand pour franceinfo. "Il est dynamique, rapide, saute haut, marque de la tête, défend très bien les uns contre uns". Et de préciser le domaine où Marqui impressionne le plus : "Peut-être sa meilleure qualité, ce sont ses appuis, comment il défend, le positionnement de ses pieds, comment il lit le match."
Marquinhos, l’homme, fait l’unanimité
Le capitaine du Paris Saint-Germain fédère autant sur qu’en dehors du terrain. "Humainement, c’est top", apprécie Papus Camara. "Avant même de parler du footballeur. Si vous posez la question à des salariés du club, il n’y a pas grand monde qui vous parlera en mal de lui parce qu’il est respectueux. De l’institution, des personnes qui travaillent autour de l’équipe. Ce sont des valeurs importantes pour être capitaine."
Lucas Moura est également très bien placé pour parler de son "frère" Marqui.
"Ce que je garde comme souvenirs, c’est surtout ceux en dehors du terrain. L’amitié qu’on a créée, c’était magnifique, il était tout le temps chez moi, moi tout le temps chez lui, beaucoup de barbecues, c’est mon plus beau souvenir avec lui. Il me manque beaucoup, c’est un mec incroyable."
Lucas Mouraà franceinfo
Le numéro 5 du PSG a aussi joué un rôle important dans l’intégration des nouvelles recrues, et notamment dans celle de Thilo Kehrer. "Quand je suis arrivé, dès le premier jour il m’a aidé, il m’a donné des conseils, j’avais 21 ans, lui à son arrivée il en avait 19, il connaissait un peu la situation, les choses que j’ai vécues. Il a montré qu’il était là pour mois si j’avais besoin." Kehrer estime même que Marquinhos "était plus qu’un coéquipier, c’était un pote", ajoutant : "En plus on n’habitait pas très loin, des fois je rentrais avec lui après un match ou un entraînement, c’est vraiment que j’apprécie beaucoup. On n’est plus beaucoup en contacts, mais si on se recroise ce sera avec grand plaisir car notre relation était très proche."
Égaler le record de matchs détenu par Jean-Marc Pilorget, "c’est, quelque part, une fierté d’avoir pu évoluer à ses côtés, d’avoir aussi travaillé avec lui après", explique Camara. "C’est une marque incroyable, il le mérite amplement, je suis content de faire un peu partie de cette histoire-là", s’exclame Lucas Moura. Et Kehrer de conclure : "C’est un très grand joueur, une très grande réussite de jouer autant longtemps dans un grand club, de marquer l’histoire, de ne pas seulement joueur mais d’incarner le club, d’être respecté et d’être reconnu pas seulement pas les supporters du PSG mais aussi en France… C’est quelque chose de très, très fort."
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