PSG-Toulouse : on vous explique pourquoi l'organisation du Trophée des champions au Parc des Princes fait grincer des dents
L'heure du premier titre de la saison pour les clubs français. Le Trophée des champions oppose le Paris Saint-Germain à Toulouse, mercredi 3 janvier (21h). Une affiche sur le papier déséquilibrée qui oppose le champion de France, et leader de la Ligue 1, au vainqueur de la dernière Coupe de France et actuel relégable (16e). Sur la route d'un 12e sacre dans la compétition (qui serait son 10e sur les 11 dernières éditions), le PSG bénéficiera, en plus, de l'avantage de jouer à domicile, dans son Parc des Princes, alors que ce trophée se gagne habituellement sur terrain neutre, à l'étranger.
A l'origine, le match devait se tenir à Bangkok, en Thaïlande. En juin dernier, Vincent Labrune, le président de la Ligue professionnelle de football, annonçait à L'Equipe qu'il ne se disputerait finalement pas à l'endroit et à la date (le 5 août) initialement prévus, l'organisateur s'étant désisté. Une fois le report annoncé, des tractations se sont engagées et le choix de déplacer la rencontre au mois de janvier, au Parc des Princes, a été officialisé par la LFP le 28 novembre.
Les Ultras pointent un manque d'équité et des tarifs élevés
"Nous ne sommes pas très heureux de cette décision, mais il faut s'y plier", a regretté Carles Martinez Novell, fataliste en conférence de presse mardi. Décidé à ne pas attiser les crispations, le coach du TFC a ajouté : "Je préfère jouer à Paris avec nos fans que trop loin sans eux". Si le club a fini par rentrer dans le rang, les critiques des supporters des Violets ne sont jamais estompées depuis l'annonce de la délocalisation du Trophée des champions dans l'enceinte parisienne.
La décision a été maintenue et les Ultras toulousains ont décidé de boycotter la rencontre. "Comment est-ce possible de prétendre respecter l'équité sportive en choisissant le stade du PSG pour accueillir la rencontre et ce, en ayant connaissance des deux équipes devant se disputer le trophée ? (...) Nous ne participerons pas à cette mascarade", ont prévenu les Indians Tolosa 1993 sur les réseaux sociaux. Ces derniers ont appelé les supporters à vivre le match sur la place Saint-Pierre à Toulouse, sachant que les 6 500 places mises en vente (13% des 48 000 places du stade) à destination des Toulousains ont été vendues.
Il n'y aura pas non plus d'Ultras parisiens. Ces derniers n'ont guère plus validé le choix de la LFP et fustigent le prix des billets qui, d'après eux, "vont à l'encontre de nos valeurs et de la défense d'un football populaire". Les tickets ont été mis sur le marché au-delà de 25 euros (55 euros et plus pour le grand public), alors que le déplacement à Dortmund en Ligue des champions n'avait coûté que 18,50 euros aux supporters parisiens, par exemple. Même si le Parc des Princes affichera complet mercredi soir, "nous laisserons la LFP organiser ce trophée dans un stade sans vie", a écrit le Collectif Ultras Paris dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter).
Une augmentation de tarif peut-être pensée pour amortir le manque à gagner après l'abandon du projet thaïlandais. La LFP a en tout cas justifié le choix du Parc des Princes en s'appuyant, dans L'Equipe, sur l'indisponibilité du Stade de France, en travaux en vue des Jeux olympiques, et un contexte sécuritaire jugé plus difficile pour organiser la rencontre dans une autre ville que Paris. La Ligue rappelle aussi qu'avant 1998, toutes les finales de coupes nationales se jouaient au Parc des Princes, avec le risque que le PSG soit de la partie. C'est d'ailleurs arrivé à six reprises et le club de la capitale n'a perdu qu'une seule fois, face à l'AS Monaco en finale de Coupe de France 1985. Un ratio de victoires de 83% qui n'est pas pour rassurer les Toulousains.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.