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Quatre choses à savoir sur Unai Emery, qui devrait remplacer Laurent Blanc au PSG

Selon "L'Equipe" et "Le Parisien", le coach du FC Séville serait sur le point de prendre la place de Laurent Blanc sur le banc parisien. 

Article rédigé par Vincent Matalon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'entraîneur du FC Séville Unai Emery, le 22 mai 2016 au stade Vicente Calderon de Madrid (Espagne). (CRISTINA QUICLER / AFP)

Le prochain entraîneur du PSG devrait avoir l'accent espagnol. Unai Emery, qui a annoncé, mercredi 7 juin, son départ du FC Séville, selon la radio Cadena Ser, serait en pole position pour remplacer Laurent Blanc sur le banc du champion de France, rapportent L'Equipe et Le Parisien mercredi 8 juin. Voici quatre choses à savoir sur celui qui pourrait incarner les "gros changements" souhaités par le président Nasser Al-Khelaïfi

C'est un spécialiste des compétitions européennes

Depuis l'arrivée des Qataris aux commandes, le Paris Saint-Germain n'a jamais réussi à atteindre les demi-finales de la Ligue des champions, son objectif affiché. En enrôlant l'entraîneur espagnol de 44 ans, Paris ferait le choix d'un technicien rompu aux joutes européennes.

C'est bien simple : ces trois dernières années, Unai Emery a remporté la Ligue Europa à trois reprises, faisant de son FC Séville le club le plus titré de la compétition, avec cinq titres. Durant son parcours européen, le club andalou au budget très éloigné des géants madrilène et barcelonais a réussi des performances convaincantes, battant notamment Liverpool lors de la dernière finale.

Ses performances sont en revanche moins brillantes en Ligue des champions, où il n'a jamais pu dépasser les huitièmes de finale. Pas de quoi effrayer la direction du club parisien. Celle-ci estime qu'à la tête d'un effectif de qualité supérieure, Unai Emery a tout pour être "le grand coach de demain", selon l'Equipe.

Il est considéré comme un "dieu vivant" à Séville

L'ancien Bordelais Benoît Trémoulinas, arrivé au FC Séville un an après le coach espagnol, dresse un portrait élogieux de son entraîneur dans les médias. Interrogé par RMC Sport, l'international français assure que toute la ville andalouse "serait déçue" si Unai Emery venait à quitter le club. "C'est comme [le directeur sportif du FC Séville] Monchi, c'est un dieu vivant", loue-t-il.

Le latéral gauche raconte au Parisien que le coach, qui a remplacé Michel (mais si, vous savez, le catastrophique entraîneur de l'OM !) sur le banc sévillan, a su se faire apprécier de son groupe.

Il est très bien entouré par ses adjoints, qui s’attellent à toujours créer une très bonne ambiance. Il veut que tout se fasse dans la bonne humeur. Il nous parle surtout en groupe, il essaie de créer une grosse cohésion. Il est tout le temps dans le positif.

Benoît Trémoulinas

au "Parisien"

C'est un intello du foot qui a le sang chaud

En plus d'être un bon meneur d'hommes, Unai Emery est également un bourreau de travail. Alors qu'il entraînait Valence, il expliquait au quotidien El País être capable d'enchaîner devant sa télé jusqu'à cinq matchs en une journée, purges de troisième division comprises, afin de trouver de nouvelles idées.

Un peu à la manière d'un Marcelo Bielsa, il impose également de longues séances d'analyse vidéo à ses joueurs. Au point, parfois, de friser l'overdose. Cité par le site Foot Mercato, l'un de ses anciens joueurs de l'époque de Valence n'hésitait pas à en plaisanter.

Je suis resté avec Emery pendant trois ans. Quatre, ça n'aurait pas été possible. Il mettait tellement de vidéos que je n’avais plus de pop-corn. C’est un malade du football. C’est un des meilleurs entraîneurs que j’aie eus, mais il faut le supporter.

Joaquín

à l'émission "El Partido De Las 12"

Au bord du terrain, Emery perd parfois son sang-froid. Lors d'un match opposant son équipe à l'Atlético Madrid en janvier, le coach andalou avait été exclu en raison de son comportement. Malin, il a réussi à se cacher derrière son banc de touche pour continuer à donner ses directives. 

Il n'a jamais entraîné de poids lourd européen

Pour la direction parisienne, l'entraîneur du FC Séville a surtout l'avantage d'être facile à débaucher. Sa clause libératoire de deux millions d'euros le rend bien plus aisé à attirer que Diego Simeone, le coach de l'Atlético Madrid, qui était la priorité des Parisiens, selon L'Equipe.

L'Espagnol n'a pas (encore ?) l'aura des coachs que l'Europe entière s'arrache. "Si on fait un classement des grands entraîneurs, à la Conte, Wenger, Mourinho ou Guardiola, il doit arriver en 10e ou 12e position", explique au Parisien le spécialiste du foot espagnol Omar Da Fonseca. Sa seule expérience à l'étranger, au Spartak Moscou, s'est achevée au bout de six mois, en 2012, en raison de résultats insuffisants. Ses performances ont depuis parlé pour lui, au point, semble-t-il, de donner envie aux dirigeants parisiens de lui donner sa chance.

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