Real Madrid-PSG : l'heure est-elle enfin venue pour Eduardo Camavinga ?
En l'absence de Casemiro et peut-être de Toni Kroos, le milieu de terrain français a l'occasion de briller, mercredi, face au PSG.
Depuis qu'il a franchi la barrière des Pyrénées et qu'il ne franchit plus celle de Clairefontaine, rares sont les nouvelles d'Eduardo Camavinga qui parviennent jusqu'en France. Alors, que devient le prodige français, plus jeune buteur des Bleus de l'après-guerre ? Transféré au Real Madrid cet été, alors que le PSG s'intéressait également à lui, le natif de la province de Cabinda, en Angola, pourrait retrouver le club français, mercredi 9 mars, pour le match retour du choc des huitièmes de finale de Ligue des champions.
En l'absence de Casemiro, suspendu, et avec un Toni Kroos incertain malgré sa présence dans le groupe, c'est presque tout le milieu de la Maison Blanche qui est à revoir. Si Luka Modric devrait bien tenir son rang, "Eduardo aux pieds d'or" devrait au moins avoir du temps de jeu dans un match à enjeu, mercredi.
De la confiance mais peu de titularisations
Et sa performance du week-end, face à la Real Sociedad (victoire 4-1), a sans doute convaincu son entraîneur, Carlo Ancelotti, de faire appel à lui. Dans un milieu à trois expérimental, avec Dani Ceballos et Casemiro, le Français s'est montré précis (90 % de passes réussies), précieux et décisif. À la 40e minute, c'est lui qui a sonné la révolte d'une frappe puissante à l'extérieur de la surface alors que son équipe était menée (1-0).
"C'est un joueur jeune mais qui a des qualités. Il sait très bien l'importance qu'il a dans cette équipe. J'en ai discuté avec lui ces dernières semaines", a assuré l'entraîneur italien à propos de l'ancien rennais.
Depuis ses débuts au Santiago Bernabéu, Camavinga séduit son public tout autant que ses coéquipiers (Karim Benzema l'a notamment qualifié de "phénomène"). S'il est encore loin d'être un titulaire indiscutable, barré par le trio de trentenaires, il fait en revanche partie de la rotation, cumulant 17 matchs joués dont 7 comme titulaire en championnat, et une seule titularisation en Coupe d'Europe. Un statut de jeune joueur en somme, qui attend son tour et apprend tous les jours au contact d'un des meilleurs trio du monde au milieu.
"Camavinga plus souvent s'il vous plaît"
Malgré son maigre temps de jeu, les fans de la Casa Blanca et la presse madrilène plaident pour un temps de jeu plus important de celui qui les fait déjà rêver. En Espagne, le fantasque mais reconnu Marca ne tarit pas d'éloges sur Camavinga. Dans un article publié samedi, après le match face à la Real Sociedad, le journal a demandé à voir "plus souvent" le jeune homme de 19 ans.
¡VAMOS! pic.twitter.com/GsWK6s6xnd
— Real Madrid C.F. (@realmadrid) March 7, 2022
"On ne comprend pas que le Français ait si peu joué cette saison, car à chaque fois qu'il rentre sur le terrain, il s'en sort bien, estime le quotidien. On ne demande pas au Français de débuter à chaque match, car le trident Casemiro-Kroos-Modric est composé de grands joueurs, mais plus de présence dans l'équipe.
Vers une titularisation mercredi ?
Justement, mercredi face au Paris Saint-Germain, deux têtes du trio pourraient donc manquer à l'appel sur la pelouse de Bernabéu. L'occasion rêvée de lancer le Bleu. "Camavinga a mérité sa présence contre le PSG, poursuit Marca dans un article en forme de plaidoyer. Sans Casemiro et peut-être sans Kroos, le Français et Valverde (Federico Valverde, 23 ans) doivent jouer. Leur présence ne garantit pas un résultat, loin de là, mais elle garantit énergie et enthousiasme. Madrid doit accélérer la rénovation de l'entrejeu avec ces deux joueurs s'ils ne veulent pas qu'ils dépérissent sur le banc."
"Je crois que sa place est plutôt à côté de Casemiro plutôt qu'à la place de Casemiro, mais il peut faire les deux, sans problème" a, de son côté précisé Carlo Ancelotti. S'il peut "faire les deux", Eduardo Camavinga pourrait donc débuter ce choc des 8es de finale dans la peau d'un titulaire. Une occasion de montrer à son entraîneur qu'il peut compter sur lui, même dans les grands rendez-vous. Une occasion, aussi, de rappeler à la France du football qu'il est toujours là, et que les nombreuses promesses semées un peu partout de Rennes à l'équipe de France existent encore et ne demandent qu'à rejaillir.
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