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Trophée des Champions - Un 5e sacre consécutif pour le PSG, quatre enseignements

Mené depuis la demi-heure de jeu par Monaco, le PSG a su transformer son jeu pour se montrer plus offensif et remporter le Trophée des Champions (2-1), à Tanger. Dans ce premier match officiel de la saison, délivrant le premier titre, les Parisiens ont pu compter sur leur nouvelle recrue-star, Daniel Alves, auteur de l'égalisation et passeur décisif pour Rabiot après l'heure de jeu. Paris est sacré pour la 5e année de suite dans ce match opposant le champion de France au vainqueur de la Coupe de France. Mais Monaco, très en jambes, s'est montré plus souvent dangereux sur le but d'Areola.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
 

Les recrues incorporées

Pour ce premier match officiel, pour ce premier trophée à soulever, les compositions d'équipes étaient très attendues. A Monaco, Leonardo Jardim avait placé 3 recrues au départ: Kongolo (successeur de Mendy), Tielemans (successeur de Bakayoko) et Traoré, placé là pour permettre à Djibril Sidibé de monter d'un cran, et être milieu offensif. Devant, Mbappé a été associé à Falcao jusqu'à sa sortie, après l'heure de jeu. Autre recrue: Saint-Maximin, entré en jeu dans le dernier quart-d'heure, suite à la blessure de Sidibé, dix minutes après Ronny Lopes, qui avait remplacé Kongolo (67e).

A Paris, seul Daniel Alves était présent au coup d'envoi, mais en position de milieu offensif sur le côté droit, avec Pastore comme homologue sur le côté gauche et Cavani dans l'axe. Et le milieu à trois était composé de Rabiot-Thiago Motta-Verratti. Matuidi est entré à 20 minutes de la fin du match. Annoncé sur le départ, l'international français pourrait-il y voir un message de son entraîneur ?    

Monaco rapidement au point, le PSG en diesel

Est-ce vraiment une surprise ? Après une petite défaite en six matches de préparation, Monaco a paru plus en forme, plus en jambes, que le PSG, en début de match. Après leur tournoi à Miami et deux défaites pour une victoire (aux tirs au but), les Parisiens ont peiné, pris à la gorge par le début de match monégasque. Agressifs, avec un pressing très haut, les joueurs de Leonardo Jardim ont été très percutants, notamment en contre, à l'image de Mbappé, Lemar ou Sidibé, très remuants.

Comme à son habitude depuis l'ère Laurent Blanc, Paris a ensuite pris le jeu à son compte, monopolisant le ballon pour multiplier les passes courtes. Il a fallu attendre la deuxième période pour que les Parisiens se montrent plus dangereux et insistants devant le but. Comme la saison passée, Paris semble plus une équipe à réaction, et semble attendre d'être menée pour se montrer plus offensif. Mais dans le jeu, Paris n'a pas impressionné.

Daniel Alves/Djibril Sidibé, deux buteurs en position inhabituelle

Djibril Sidibé et Daniel Alves sont des arrières latéraux de métier. Pour ce premier match officiel de la saison, les deux hommes ont été placés en milieu offensif, sur le côté droit. D'un côté, dans sa nouvelle équipe, le Brésilien a eu beaucoup de mal à faire des différences pendant les 45 premières minutes. Il a réalisé quelques centres, mais souvent mal ajustés. Evidemment, il a pâti du manque de coéquipiers présents dans la surface. Avec Cavani comme seul attaquant (Pastore jouant plus en 10), il n'avait pas de multiples possibilités pour centrer. Il était présent pour une volée, repoussée par Subasic devant Cavani pour la première occasion parisienne (6e), suivie de deux frappes trop enlevées. A la 51e minute, l'ancien Barcelonais, d'un magistral coup franc, trouvait la lucarne de Subasic pour égaliser (1-1), après une vilaine faute de Sidibé. Al'image de cette action, sa 2e période a été plus concluante. Et c'est lui qui, en débordement, servait magnifiquement Rabiot pour le 2e but parisien de la tête (63e). Bref, le Brésilien a été décisif. Pour son 37e trophée personnel.

A l'opposé, le défenseur français s'est montré plus à l'aise, même s'il a parfois paru perdu sur certains mouvements offensifs. Il a eu le mérite de souvent dynamiter son couloir droit, profitant des placements approximatifs de Kurzawa. Et surtout, il s'est montré décisif, à la demi-heure de jeu, sur une belle balle en profondeur, conclue par une pichenette fabuleuse pour tromper un Areola déjà au sol (1-0). Et après la pause, il a distillé un superbe centre pour la tête de Falcao (47e), imprécise. Contrairement à Daniel Alves, Sidibé a plus de cibles sur ses débordements et ses centres. Cela facilite son travail. mais il a dû sortir en fin de match, blessé après un choc avec Thiago Silva.

Le PSG garde la main

Dominé par Monaco en championnat la saison passée pour le titre comme dans les face-à-face directs (plus de victoire depuis août 2015), le PSG s'était rattrapé lors des Coupes pour deux larges victoires (5-0, 4-1). En s'imposant (2-1) dans ce Trophée des Champions, le PSG a pris un tout petit ascendant psychologique. Dans une nouvelle lutte pour le titre de champion de France, à laquelle les deux clubs devraient participer, cela pourrait avoir son importance. En plus, Paris remporte pour la 5e année de suite ce trophée. 

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