: Vidéo On a suivi Anaïs, 16 ans, footballeuse pro au PSG
Du lundi au dimanche, Anaïs, 16 ans, est en internat au centre de formation du PSG. “Je rentre très peu. La plupart du temps, je suis là le dimanche, puisque les matchs avec les professionnelles, c'est plutôt le dimanche. Du coup, il y a une mise au vert le samedi. Mais quand je peux rentrer chez moi, bien sûr que je rentre chez moi” commente la footballeuse professionnelle. “Au début, on va dire que c'était compliqué un peu puisque je n'avais pas mes repères qui étaient mes parents. Mais après, je sais où je veux aller, je sais pourquoi je suis ici. J'ai envie d'être repérée et de signer professionnelle, et je sais qu'il faut passer par par ces moments de difficulté. Ici, c'est une grande famille, et donc on s'entraide toutes ensemble. Quand il y a quelqu'un qui est dans le mal et qui a besoin de sa famille, on lui donne l'affection que peut-être sa famille, elle peut lui donner. C'est ce qu'ils ont fait et ça m'a bien aidée” explique la sportive.
“C'est ce que je veux faire, donc j'ai pas le droit de me plaindre”
Malgré ses journées marathon, Anaïs se considère comme une adolescente comme les autres : “J'ai juste un cycle différent, une routine différente”. C’est à l’âge de 9 ans que la sportive a démarré le football dans le club de sa ville, à Pierrefitte, en Seine-Saint-Denis. “Ça vient de mon frère, je me suis toujours inspirée de lui. Je le voyais jouer au foot, ça m'intéressait beaucoup. Du coup, on s'entraînait”. Ce qui lui a plu dans ce sport : “la connexion qu'on a entre coéquipiers. Le fait de faire des retours défensifs, parce que oui, j'étais défenseure. Marquer des buts aussi. C'est ce qui faisait que j'ai aimé le football. Après, j'ai commencé à regarder des joueurs comme Ronaldo, comme Ronaldinho. C'était pas mon époque, mais je regardais des vidéos et ça m'a beaucoup inspirée” se souvient Anaïs. A celles qui souhaitent emprunter le même chemin, Anaïs conseille de ne “jamais baisser les bras, même si c’est dur. Travailler, travailler, travailler. Et un jour, quelqu’un va venir les voir et ça va payer”.
Pour elle, il a été assez vite évident qu’elle voulait en faire son métier : “Je me suis direct projetée professionnelle quand j'ai commencé à aimer le foot. J'ai eu beaucoup de coachs qui me disaient que tu vas faire une grande carrière, que si tu restes rigoureuse, tu as un talent pour. Être aussi au PSG, ça a été mon rêve. L'équipe de France aussi, c'est mon rêve”. “On pourrait dire beaucoup de choses sur Anaïs. Elle a évidemment un potentiel énorme, de par ses qualités techniques et puis son potentiel athlétique. Elle a une force de travail importante. Elle est très mature, je trouve, par rapport à son jeune âge, ce qui peut nous faire oublier des fois qu'elle n'a que 16 ans et qu'il faut lui donner du temps pour s'habituer aux exigences du haut niveau. C'est un choix de vie. (...) Par rapport aux jeunes joueuses de son âge, elle est au-dessus. Pour continuer à la challenger et à la mettre dans un environnement un peu plus difficile pour qu'elle continue de progresser, on l'a mise directement chez les pros” déclare Jocelyn Prêcheur, coach du PSG féminin.
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