Ligue 1 : encore battu, Lens en crise à quatre jours de ses débuts en Ligue des champions
Un braquage à la lorraine. Sur sa pelouse de Bollaert, le RC Lens a vécu une soirée invraisemblable, samedi 16 septembre, lors de la 5e journée de Ligue 1. Ultra-dominateurs dans tous les compartiments du jeu, avec notamment 31 tirs contre seulement 2 pour les Messins, les Sang & Or se sont inclinés 1-0, et concédé ainsi leur quatrième défaite de la saison. Après cinq journées de championnat, le RC Lens affiche déjà autant de revers que lors de l'exercice précédent.
Pire : avec un petit point au compteur, le RCL réalise le pire départ de son histoire en Ligue 1 après cinq rencontres. Ce qui n'augure rien de bon pour les Artésiens, qui entament leur campagne de Ligue des champions mercredi à Séville. Même si les promesses affichées dans le jeu face à Metz peuvent augurer un avenir plus ensoleillé, à l'instant T, les vice-champions de France sont méconnaissables.
La baraka fuit
Dans la cité minière, tout est une affaire de point de vue en ce début de saison. La question est de voir le verre à moitié vide ou plein. Les optimistes retiendront l'intensité retrouvée du jeu lensois face à Metz, et noteront que parmi les trois autres défaites concédées, il y en a eu une à Paris, et une autre à Monaco, des pelouses qui verront sans doute d'autres cadors mordre la poussière dans les prochains mois.
Les pessimistes souligneront, eux, le manque d'efficacité chronique des Lensois, qui ont perdu leur gachette Loïs Openda cet été, remplacée par Elye Wahi, qui n'a pas encore trouvé ses marques. Mais aussi le manque de caractère d'une équipe orpheline de son capitaine, Seko Fofana, qui a cédé aux sirènes saoudiennes pendant l'été, et dont personne n'a l'aura à l'heure actuelle dans l'effectif artésien.
Le visage groggy affiché par Franck Haise après la rencontre, complètement sonné au micro de Canal+, a d'ailleurs trahi l'inquiétude qui a gagné Lens ces dernières semaines. "Je suis plus que déçu de notre début de saison", a concédé le coach artésien, dans les cordes, mais tentant de rester positif : "Je n'ai pas d'inquiétude sur la qualité de mon groupe, de mes joueurs. C'est cruel, c'est sûr, mais il faut continuer à se battre, garder la tête droite, aller de l'avant. [...] C'est une période difficile, ça fait aussi partie de la vie d'un groupe, d'un club."
Quelques minutes plus tôt, Florian Sotoca avait eu tout autant de mal à verbaliser les maux lensois, toujours au micro de Canal+ : "C'est assez inexplicable... [...] C'est un soir où rien ne nous a réussi, ça fait partie du football. L'année dernière tout nous réunissait, cette année c'est plus difficile. Il ne faut pas taper les uns sur les autres."
Le travail comme refuge
Le coach et son attaquant ont alors affiché le même leitmotiv : c'est grâce au travail que la roue finira par tourner. Un discours également tenu par le portier de l'équipe de France, et capitaine lensois, Brice Samba : "On traverse une grosse zone de turbulences. On s'est parlé dans le vestiaire, c'est ce groupe qui va sortir de ça. Il faut montrer du caractère et se relever."
Au fond du trou, et peut-être lanterne rouge de Ligue 1 à l'issue de cette 5e journée en cas de succès lyonnais dimanche, Lens ne s'attendait pas à ce début de saison. Une partie du public Sang & Or, réputé pour son soutien indéfectible, a même sifflé les siens après cette défaite face à Metz, même si Franck Haise préfère ne pas s'attarder dessus : "Les sifflets, les applaudissements, ce n'est pas mon moteur". Son groupe va devoir vite se remettre la tête à l'endroit.
Mercredi, Lens entame sa première campagne de Ligue des champions depuis 20 ans, la troisième de son histoire. Les Lensois ont pour cela rendez-vous sur la pelouse de l'expérimenté club espagnol du FC Séville, vainqueur de la dernière Ligue Europa. Pour faire oublier un début de championnat raté et enfin lancer sa saison, rien de tel qu'un exploit européen.
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