Cet article date de plus de treize ans.

Sarkozy à Genève pour décrocher l’Euro-2016

Le chef de l’Etat va-t-il aller chercher l’Euro 2016 (comme la croissance) {"avec les dents"} ? Nicolas Sarkozy est en effet attendu à Genève ce matin au siège de l’UEFA, où il va intervenir lors du "grand oral" de la délégation française devant les juges qui désigneront dans la foulée le pays organisateur de l’Euro 2016…
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Radio France © France Info)

Face à l’Italie et surtout la Turquie, la France tient la corde.
_ Faut-il voir dans le déplacement impromptu du chef de l’Etat à Genève – il a annulé à la dernière minute une visite en province – le signe que la France va décrocher l’organisation de l’Euro-2016 de football, le premier championnat d’Europe à 24 équipes ?

Officiellement, il s’agit encore d’aller défendre la candidature française devant le comité de sélection de l’UEFA, organisme placé sous la baguette de Michel Platini. Le chef de l’Etat doit intervenir au cours du "grand oral" de la délégation française. Et il met tous les atouts de son côté puisqu’il ne fait pas seul le déplacement à Genève : il a avec lui l’énergie de Roselyne Bachelot (ministre de la Santé et des Sports), le charme de Rama Yade (secrétaire d’Etat aux Sports) et même, selon Le Parisien, l’expérience de Zinedine Zidane, auréolé du titre de Champion du monde-1998.

"Une affaire personnelle"

Lors de la visite d’évaluation de l’UEFA en France, la FFF avait déjà organisé un rendez-vous le 13 mars avec le Premier ministre François Fillon et, le lendemain, avec Nicolas Sarkozy, très investi dans ce dossier. Si l’on en croit Frédéric Thiriez président de la Ligue de football professionnel, le chef de l’Etat en a même fait "une affaire personnelle.

L’enjeu sportif et politique se double d’enjeux économiques, surtout en période de crise. Au centre de la candidature, se trouvent les 12 stades, entre rénovations et constructions ex nihilo. Le parc de stades avait seulement été relifté pour le Mondial-1998. Cette fois, les instances françaises ont décidé de faire sortir de terre toute une nouvelle génération d’enceintes.

Quatre nouveaux stades, huit autres rénovés

Dans le sillage du stade de Lyon cher à Jean-Michel Aulace, Lille, Bordeaux et Nice vont se doter de nouvelles installations. En recevant les maires des villes hôtes, en décembre dernier, Nicolas Sarkozy avait promis que l’Etat débloquerait les 150 millions d’euros nécessaires. Car les huit autres enceintes du dossier de candidature sont censées être rénovées (Stade de France, Parc des Princes, Lens, Toulouse, Marseille, Strasbourg, Saint-Etienne, Nancy).

Quelque 15.000 emplois en phase de construction puis 4.500 emplois pérennes en phase d’exploitation seraient dégagés par ce projet qui propulserait les clubs français dans une nouvelle ère. C’est du moins ce que les patrons de clubs espèrent, en lorgnant sur les recettes rondelettes de leurs voisins allemands.

Gilles Halais, avec agences

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.