Sécurité autour des stades : les clubs doivent payer (Hortefeux)
Brice Hortefeux a indiqué que "en moyenne, onze unités mobiles (CRS et gendarmes) sont mobilisées par journée de championnat" de Ligue 1. "Lorsqu'un match s'avère à haut risque, on en mobilise plus. Ca a été le cas pour le match OM-PSG: il y a eu 17 unités", a-t-il ajouté. Aussi, "j'estime qu'il serait légitime que les clubs supportent le coût réel des moyens publics mobilisés" pour assurer la sécurité lors des matchs.
Le ministre de l'Intérieur et la ministre de la Santé et des Sports, Roselyne Bachelot, saisiront donc "très prochainement le président de la Ligue de football pour mettre au point des modalités de tarification mieux adaptées à la réalité des coûts" .
Sauf que ce qu'oublie de dire le ministre, c'est que les clubs paient déjà leur écot. Lors du match auquel Brice Hortefeux fait référence, l'Olympique de Marseille a déboursé environ 200.000 euros pour la mobilisation des forces de l'ordre et des stadiers.
Le président de l'OM s'était d'ailleurs montré très agacé le week-end dernier dans les colonnes du Parisien: "Il faut que le football apprenne à jouer dans des conditions normales. Je ne suis pas ministre de l'Intérieur mais je constate qu'on ne peut pas continuer à mobiliser autant d'escadrons de CRS ou de gardes mobiles pour faire des matchs de football. Tout cela coûte, en plus. Et je vous rappelle qu'on en paye une bonne part !" avait déclaré Jean-Claude Dassier.
Et il n'est pas le seul à être agacé: le président de l'Union des clubs professionnels de football déplore que les clubs soient devenus des "vaches à lait" . Après la suppression du Droit à l'image collective (DIC), un dispositif d'exonération de charges sociales pour les clubs bénéficiant par ricochet aux sportifs, votée par le Senat, c'est l'annonce de trop pour Jean-Pierre Louvel, qui envisage une possible journée de grève.
Anne Jocteur Monrozier
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