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Sept idées reçues sur la finale de la Coupe de France

FTVi vous donne toutes les clés pour faire taire les je-sais-tout de la finale Lyon-Quevilly.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un enfant pose avec l'écharpe de la finale de la Coupe de France dans les rues de Neufchâtel-en-Bray, le 25 avril 2012.  (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Avant la finale de la Coupe de France qui oppose, samedi 28 avril, Lyon à Quevilly, il est temps de démonter sept idées reçues sur ce match.

• Bouuuh, les vilains professionnels contre les gentils amateurs : FAUX

Sur les 26 joueurs de Quevilly, 15 bénéficient d'un contrat fédéral, qui leur assure au moins 1 200 euros par mois. L'entraîneur, Régis Brouard, qui a évolué en L1 et L2, a mis en place un programme d'entraînement proche de celui d'une équipe pro, avec en moyenne cinq sessions par semaine.

• Briller en Coupe, un formidable tremplin pour les amateurs : FAUX

Combien de joueurs de Calais ont percé dans le foot pro après leur formidable épopée de 2000 ? Aucun. Et l'entraîneur Ladislas Lozano, sorcier de la qualification contre Strasbourg et Bordeaux, a envoyé après la finale perdue 150 CV avec lettre personnalisée à des clubs pro en France et ailleurs, pour finalement essuyer 16 refus, raconte RMC. Une leçon à retenir pour les hommes de Régis Brouard. L'entraîneur de Quevilly avait failli signer à Reims (L2) il y a deux saisons, avant que l'affaire ne capote.

• Les success stories de clubs amateurs, ça n'arrive qu'en France : JOKER

Trois raisons sont principalement invoquées pour expliquer cette exception culturelle française : le désintérêt des clubs pro pour une compétition plus longue et moins lucrative que la Coupe de la Ligue ; le bon niveau des équipes de National ou de CFA, dont nombre de joueurs sont passés par les centres de formations des clubs d'élite ; le système de tirage au sort, qui favorise les petits clubs en leur permettant de recevoir à coup sûr un adversaire plus huppé. Comme le note Rue89, seule l'Allemagne a un système comparable à la France : trois clubs amateurs y ont accédé à la finale depuis une vingtaine d'années.

Partout dans Quevilly fleurissent des affiches à la gloire des héros de la Coupe de France.  (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

• A part les Français, Quevilly, n'intéresse personne : FAUX

A la mairie de Quevilly, on affirme au Berry avoir reçu des messages de soutien venus de Chine, de Turquie, de Tunisie ou encore de Côte d'Ivoire. Un peu comme ces télés japonaises aperçues au bord du terrain d'entraînement du Calais RUFC en 2000. Même le Guardian britannique et le blog très pointu In bed with Maradona consacrent un article au club normand. Et son attaquant Joris Colinet a une page Wikipedia qui n'est disponible… qu'en anglais.

• Les supporters de Quevilly ont déjà perdu la bataille des tribunes : FAUX

Quand on a moins de moyens que l'adversaire, on a recours au système D. Les Quevillais l'ont bien compris, comme le montre ce reportage de nos confrères  de France 3 Normandie, où l'on assiste à la confection d'un maillot géant.

• Les fans ultra sont à chercher du côté de Lyon : FAUX

Quevilly peut s'enorgueillir du soutien d'un fervent supporter : Moustache. Le site régional Grand Rouen.com vient d'ailleurs de lui consacrer un portrait. "Moustache était prêt à raser sa célèbre moustache si l'USQ battait l'Olympique de Marseille. Mais malgré la victoire, il ne l'a pas encore fait car il ne veut pas porter la 'guigne'. Si l'USQ bat l'Olympique Lyonnais, plus d'excuse : il devra sortir son rasoir. Espérons que l'énergie qu'il met pour soutenir l'équipe ne s'envole pas avec sa moustache…!"

• Les pros roulent pour Lyon : FAUX

Pas tous, en tout cas : le milieu de l'OM Mathieu Valbuena a offert aux joueurs normands des slips de sa marque, Kahmo Sutra. Franck Ribéry, qui compte un ami dans l'équipe normande, et Alou Diarra, dont le frère évolue à l'USQ, seront eux aussi derrière Quevilly.

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