Calcioscommesse: Naples récupère ses deux points de pénalité
En ce moment, tout sourit à Naples. Revenus dans le sillage du leader turinois au ralenti depuis 2 matchs en Serie A, les Napolitains ont appris ce jeudi soir que les deux points qui leur avaient été retirés dans le cadre du "Calcioscommesse" leur étaient restitués en appel. Une décision qui ramène le club d'Aurelio de Laurentiis à la 2e place du championnat, à 3 points de la Juve. Mais la Cour de justice fédérale de la Fédération italienne de football (FIGC) ne s'est pas arrêtée là. Elle a également levé la suspension de six mois qui frappaient les deux défenseurs du sud de l'Italie, Paolo Cannavaro et Gianluca Grava, avaient été sanctionnés pour non dénonciation de faits de corruption le 18 décembre.
Mattia Grassani : "Justice a été faite"
Deux renforts de poids supplémentaires dans la course au Scudetto. "La Cour a su lire avec attention tout le dossier qui lui a été présenté, a dit l'avocat du club, Mattia Grassani, les juges ont eu la force et le courage de délibérer de façon antithétique par rapport à la décision en première instance. Nous sommes satisfaits, Naples, le club et son propriétaire sont soulagés d'un grand poids." Et de poursuivre. "Des décisions comme celle-là arrivent une fois de temps en temps, je me réjouis surtout que justice ait été faite et qu'ait été restitué au Napoli et à ses tifosi ce qui leur avait été enlevé à tort." L'intervention bouillonnante du président du club, Aurelio De Laurentiis, producteur de film à succès, a été cruciale dans la décision de la cour de justice fédérale. "Il avait fortement tenu à participer en personne cette fois, a dit Me Grassani, et il l'a fait avec une intervention incisive, avec les tripes et avec la tête. Il me tarde de lire les attendus."
Le Calcioscommesse n'est pas terminé
Le Calcioscommesse, scandale de matchs truqués pour des parieurs malfaiteurs, avaient éclaté il y a 20 mois, touchant de nombreux clubs et des joueurs de l'élite mais aussi des divisions inférieures. Sienne, le Torino, la Sampdoria Gênes et l'Atalanta Bergame avaient notamment été pénalisés. Concernant Naples, l'accusation portait sur une tentative de trucage du match contre la Samp' le 16 mai 2010, orchestrée par l'ex-gardien remplaçant Matteo Gianello. Ce joueur a vu sa suspension réduite de trois ans et trois mois à 21 mois. La plaidoirie du Napoli portait essentiellement sur la minceur des faits reprochés à Cannavaro et Grava, ce que le président De Laurentiis appelle "une discussion de bar" où le gardien remplaçant avait proposé d'arranger "Samp-Napoli". Les joueurs, et le club pour "responsabilité objective", avaient été sanctionnés pour ne pas avoir dénoncé cette approche, qui n'aurait pas semblé sérieuse, selon les arguments de la défense.Si le procès sportif a blanchi le club entraîné par Walter Mazzari, la justice civile doit à son tour se prononcer. Outre le parquet de Naples, ceux de Crémone et Bari travaillent également sur ce dossier.
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