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Football : 11 victoires d'affilée, leader de Serie A, meilleure attaque de C1... On vous explique le début de saison tonitruant du Napoli

Les Napolitains ont encore gagné dimanche soir, sur la pelouse de l'AS Roma (0-1). Irrésistibles, ils sont parmi les trois équipes invaincues cette saison dans les cinq grands championnats.

Article rédigé par Elio Bono, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Khvicha Kvaratskhelia après un but contre l'Ajax en Ligue des champions, le 12 octobre 2022 au stade Diego Armando Maradona de Naples. (FILIPPO MONTEFORTE / AFP)

Eux-même s'y attendaient probablement pas. En gagnant à Rome (0-1), dimanche 23 octobre, les Napolitains ont conforté leur place de leader de Serie A. Leurs neuf succès en onze matchs, agrémentés d'un statut de meilleure attaque (26 buts) font d'eux le tube de ce début de saison italienne. C'est encore mieux en Ligue des champions, où le Napoli réalise jusque-là un sans faute.

Avec quatre victoires en autant de rencontres, le club est d'ores et déjà qualifié pour les huitièmes avec 17 buts inscrits (record cette saison), soit quatre de plus que le Bayern Munich, qui le talonne. Il s'est même offert des cartons contre le finaliste Liverpool (4-1) et l'Ajax (6-1). Mercredi, la réception des Glasgow Rangers, qui ont déjà volé en éclats avec 16 buts encaissés en quatre matchs, devrait encore accroitre ce total. 

Ce départ canon, qui fait de Naples l'une des trois équipes invaincues des cinq grands championnats, avec le PSG et le Real Madrid, ne coulait pourtant pas de source. Au pied du Vésuve, l'été a même été volcanique pour une partie des tifosi à la passion endiablée. En cause, le Napoli a perdu lors du mercato de nombreux cadres, parmi lesquels Kalidou Koulibaly (Chelsea), Fabian Ruiz (Paris), Lorenzo Insigne (Toronto) ou Dries Mertens (Galatasaray). Les recrues pour compenser ces départs, pour la plupart méconnues avant cette saison, constituent déjà de franches réussites.

Un mercato audacieux, symbolisé par la pépite Kvaratskhelia

Un temps courtisé par Rennes, le défenseur sud-coréen Kim Min-jae a déjà fait oublier le roc sénégalais Koulibaly. Il est le patron de la quatrième défense de la Botte, seulement prise à revers neuf fois en Serie A. Offensivement, Giovanni Simeone et Giacomo Raspadori donnent de la profondeur à un secteur mené par l'ex-Lillois Victor Osimhen, auteur d'un but splendide dimanche soir.

Mais la réelle révélation de ce début de saison est Khvicha Kvaratskhelia. Arrivé en catimini bien qu'auréolé d'un statut d'espoir, le Géorgien éclabousse de son talent les pelouses italiennes. Ses dribbles soyeux, sa puissance et ses nombreux coups d'éclats (8 buts, 7 passes décisives en 15 matchs) lui valent déjà le surnom de "Kvaradona" auprès d'un public immédiatement conquis. L'ailier gauche longiligne aux chaussettes baissées a été désigné meilleur joueur de Serie A en août. "Et encore, vous n'avez rien vu ! Il est encore plus fort à l'entrainement", s'est récemment amusé son coéquipier Osimhen au micro de DAZN. 

"Mais un joueur seul ne gagne pas. Si Kim ne gagne pas ses duels, que Lobotka et Anguissa ne le servent pas, 'Kvara' touche deux ballons."

Luciano Spalletti, entraineur du Napoli

en conférence de presse

Ce collectif parfaitement huilé, André-Frank Zambo Anguissa en est le symbole. Intermittent lors de ses années marseillaises (2015-18), le Camerounais rayonne par son activité au milieu du terrain. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le manque - relatif - de fluidité observé dans le jeu à Rome, dimanche soir, a coïncidé avec son absence pour blessure. Il devrait être rétabli pour le Mondial et sera l'un des rares membres du contingent napolitain au Qatar (avec le Polonais Zielinski ou le Mexicain Lozano).

Déjà un départ en trombe l'an dernier, mais...

Là où les rivaux de l'AC Milan, de l'Inter ou de la Juventus enverront une flopée de joueurs à la Coupe du monde, Naples est relativement épargnée par le phénomène. Luciano Spalletti pourra travailler sereinement pour maintenir cette forme. La donne est pourtant loin d'être évidente, tant les Partenopei sont coutumiers des départs tonitruants, avant un creux hivernal. 

L'an passé, ils avaient déjà occupé la tête du championnat jusqu'au mois de décembre, avant de finir troisièmes, à sept points du champion milanais. "Un titre ne se gagne pas après onze journées mais en juin, à la fin du championnat", a ainsi relativisé Spalletti après le succès à Rome en conférence de presse. Et le Toscan de poursuivre : "On n'a aucune prétention, on va manger notre panino dans le train et demain matin, on reprend l'entrainement !" Dans un contexte napolitain où la moindre étincelle peut prendre des proportions inconsidérées, minimiser un tel succès peut constituer une bonne recette pour conquérir un Scudetto qui se refuse à eux depuis 1990.

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