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Le nouvel entraîneur du Milan AC subit déjà la pression des tifosi

Le Milan AC a annoncé ce mercredi la nomination de Stefano Pioli au poste d’entraîneur. L’ancien de la Fiorentina, de l’Inter Milan ou encore de la Lazio Rome remplace Marco Giampaolo, débarqué après seulement sept rencontres à la tête du Milan. Mais le choix de Pioli, neuvième entraîneur du club depuis janvier 2014, ne satisfait en rien les tifosi.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (GIUSEPPE MAFFIA / NURPHOTO)

Depuis hier soir, le Twitter italien s’enflamme autour d’un hashtag, le #PioliOUT. Lancé par les tifosi du Milan AC, celui-ci est arrivé rapidement en tête des tendances locales sur le réseau social. La raison : l’arrivée prévue de Stefano Pioli au poste d’entraîneur du Milan AC, en lieu et place de Marco Giampaolo, débarqué quelques heures plus tôt. Pioli, qui n’avait pas encore signé, se voyait déjà rejeté de manière unanime par les supporters milanais.

Avec cette signature, le Milan AC engage un neuvième entraîneur en un peu moins de six ans. "Ce n’est pas digne du Milan, ni d’aucun club d’ailleurs", déplore Hugo Roux, qui gère une page de supporters français rossoneri sur Twitter. "C’est impossible de construire une équipe et un projet si tu repars de zéro à chaque fois." Depuis le départ de Massimiliano Allegri en janvier 2014, se sont succédé sur le banc Clarence Seedorf, Filippo Inzaghi, Sisina Mihajlovic, Christian Brocchi, Vincenzo Montella, Gennaro Gattuso et Marco Giampaolo, donc.

Stefano Pioli à défaut d’engager Luciano Spalletti

Face à tant d’instabilité et après un début de saison raté (le Milan est 10ème, avec trois victoires et quatre défaites en sept matchs), les supporters s’attendaient à l’arrivée d’une pointure au poste d’entraîneur. Arsène Wenger ou un retour de Massimiliano Allegri ? Aucun des deux n’arrivera mais les profils d’autres coachs ont été étudiés, comme Rudi Garcia ou Laurent Blanc. "Tous les entraîneurs qui sont libres sont pris en considération", a ainsi déclaré Zvonimir Boban, le directeur du football du Milan, lors de la conférence de presse d’intronisation de Pioli. Et Paolo Maldini, directeur technique du club, d’ajouter : "Nous n’avons contacté aucun des deux." 

Les Rossoneri devront donc se contenter de Pioli, alors même que Luciano Spalletti aurait pu signer au Milan AC s’il avait trouvé un accord pour résilier son contrat avec l’autre club de la ville, l’Inter Milan. "Évidemment, j’aurais préféré Spalletti, explique Hugo Roux. Ce n’est pas un coach qui fait rêver mais ç’aurait été un choix juste et compréhensible. "

La direction visée par les supporters

Selon Lorenzo Calamari, qui a créé une page de supporters français rossoneri sur Facebook suivie par plus de 10 000 personnes, "faire signer Pioli est une grave erreur. Il n’a jamais réussi dans tous les clubs où il est passé, ce n’est pas l’entraîneur qu’il nous faut." Il faut dire que les résultats de Stefano Pioli ne sont pas éloquents : en 203 matchs de Serie A, l’ancien entraîneur de Bologne n’a obtenu que 74 victoires, pour 52 nuls et 77 défaites. Pire, sur les six saisons qu’il a débutées comme entraîneur dans le championnat italien, Pioli n’en a terminé que trois en poste. Son plus beau fait d’armes reste la troisième place obtenue avec la Lazio Rome à l’issue de la saison 2014-2015.

Face au ressentiment précoce des supporters, Stefano Pioli s’est montré confiant lors de la conférence de presse d’intronisation : "Les critiques des tifosi ? C’est une motivation supplémentaire." Mais plus que Pioli, les tifosi semblent s’en prendre dorénavant aux dirigeants : "Toute la direction est coupable, selon Lorenzo Calamari. Paolo Maldini, Zvonimir Boban, Frederic Massara [le directeur sportif], et surtout Ivan Gazidis [l’administrateur délégué] qui mène un projet sans aucune garantie de réussite."

Après cette nouvelle nomination, les supporters sont défaitistes : "Avec Pioli, la 4ème place (qualificative pour la Ligue des Champions, Ndlr) est inenvisageable", regrette Hugo Roux. "Ça nous rend malade, nous les supporters, de voir notre club dans cette posture. On a peur de rentrer dans le rang." Des tifosi qui misent déjà sur le nombre de mois avant de voir un nouvel entraîneur débarquer au club. Charge à Stefano Pioli de les faire mentir, le 20 octobre prochain, pour son premier match avec le Milan AC contre Lecce.

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