Sport amateur : le casse-tête pour trouver des arbitres

Du 4 au 27 octobre, les hommes et femmes "en noir", comme l'étaient tous leurs maillots à l'origine, sont mis à l'honneur. Les journées de l'arbitrage sont organisées chaque année par La Poste pour mettre en valeur le travail de ces gens sans qui les rencontres sportives ne pourraient pas se tenir.

Sauf qu'aujourd'hui, il est de plus en plus difficile d'en trouver pour la pratique du sport amateur. Au basketball par exemple, alors qu'il n'y a jamais eu autant de pratiquants (750 000 licenciés), c'est parfois un casse-tête pour en trouver, comme l'explique Johan Jeanneau, formateur d'arbitres pour la Fédération : "Au niveau départemental, il y a plein de matchs où ce sont des arbitres du club qui officient, parfois même sans formation".

Des arbitres rebutés par les critiques constantes des parents

Et quand il y en a, il est parfois difficile de les retenir. C'est le cas dans le football, où plus de la moitié arrêtent avant la fin de leur deuxième saison, lassés par la solitude et parfois la violence, regrette Antony Gautier, patron des arbitres à la Fédération française de football : "Sur un terrain, lorsqu'un jeune arbitre entend les parents le critiquer pendant toute la rencontre, ce n'est pas forcément très motivant pour le jeune."

Pour tenter d'endiguer ce phénomène, la fédération a doublé son enveloppe à destination des ligues et districts pour mieux accompagner les jeunes arbitres. Mais par-dessus tout, ce qu'il faut, c'est les convaincre de l'intérêt qu'ils peuvent trouver à être arbitre, pour Johan Jeanneau : "Ils prennent confiance en eux, ils sont leaders, ils apprennent à prendre des décisions, à argumenter, à accepter leurs erreurs, à s'autoanalyser."

Selon une enquête de La Poste, 90% des recruteurs valorisent les candidats ayant exercé des fonctions d'arbitre.