Taxe à 75% : Hollande va rencontrer les patrons du foot français
"Incompris", "méprisés" , les dirigeants
du football français s'estiment être laissés de côté par le gouvernement et son
projet de taxe à 75% des très hauts revenus. D'autant que vendredi, [les députés
ont voté la dernière mouture de cet impôt dans le cadre du projet de budget
- ](http://www.franceinfo.fr/economie/la-taxe-a-75-adoptee-a-l-assemblee-1182197-2013-10-19)
Les patrons du foot ont fait leurs comptes et, selon eux, cette contribution
exceptionnelle de solidarité payée par les entreprises sur la fraction de la
rémunération supérieure à un million d'euros va leur coûter cher.
Quarante-quatre millions d'euros en 2013 et 2014.
Réunion avec Hollande
La Fédération française
de football a donc réclamé une réunion avec le chef de l'État. La rencontre,
prévue la semaine prochaine, "aura pour finalité d'analyser la situation économique
du secteur et d'échanger sur des pistes de travail prioritaires pour l'avenir
du football français", selon le communiqué de la Fédé.
"Nous dirons au
Président de la République qu'avec cette taxation à 75%, les catastrophes
seront économiques et sociales" , a détaillé Jean-Pierre Louvel, le président
du Havre (L2). "Ce sera au
Président de la République de nous dire si la loi peut être amendée,
souligne-t-il. Mais de notre point de vue, tant que la loi n'est pas définitivement
votée, on peut l'amender".
Boycott d'une réunion
Par ailleurs, les différentes composantes du football professionnel ont annoncé qu'elles suspendaient leur participation à une commission mise en
place par le ministère des Sports, pour protester contre le projet de taxation
à 75%, jugé "injuste et discriminatoire".
Dans une déclaration
commune, la Ligue de football professionnel (LFP) et les syndicats du football
français estiment qu'ils n'ont "aucune raison de continuer à
participer" à une commission sur la compétitivité du football alors que le
gouvernement "refuse de les écouter".
Jeudi,
l'Union des clubs professionnels de foot se réunira pour une assemblée générale
extraordinaire pour protester contre cette taxe. Si la rumeur d'une grève des
clubs pro en France avait un temps été envisagée, l'idée ne semble plus à
l'ordre du jour. Ce mouvement devait être envisagé, "plus comme un cri d'alarme que
comme une menace", avait clarifié la semaine dernière Jean-Michel Aulas,
président de Lyon et personnage influent du foot français.
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