: Reportage Equipe de France espoirs : concentration, "anecdote" et séance photo... On était à la première de Thierry Henry sur le banc
Des débuts rêvés pour une grande première. Le sélectionneur de l’équipe de France Espoirs ne pouvait pas mieux démarrer son mandat avec ce succès 4-1 face à une équipe du Danemark qui aura semé le doute dans la tête des Bleuets durant le premier quart d’heure.
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"C’est toujours mieux de commencer par une victoire, c’est clair", a apprécié "Titi" à l’issue de la rencontre. Et de glisser : "Là où on a été le plus content avec le staff, c’était de revoir des phases de jeu qu’on avait travaillées à l’entraînement. J’ai bien aimé le troisième but, car on force l’équipe adverse à nous rendre le ballon, et ça, on l’avait travaillé".
Le jeu plutôt que le "je"
Le premier effet Henry s’est d’abord fait sentir dans les tribunes. Le stade Marcel-Picot affichait complet, avec 15 000 supporters acquis à la cause des Bleuets et… de Thierry Henry.
Maillot des Bleus floqués du numéro 12 - celui d’Henry -, son nom scandé dans les travées... Le deuxième meilleur buteur a été au centre de toutes les attentions. "J’étais concentré sur le match, j’ai apprécié, j’étais très content... Mais je ne pouvais pas m’attarder sur ça et ne pas me concentrer sur ce qu’il y avait à faire sur le terrain", élude Thierry Henry.
Et quand on lui a demandé ce qu’il avait ressenti au moment d’entrer sur la pelouse, de positionner à côté du banc de touche au moment des hymnes, ce dernier n’a pas trop voulu s’attarder sur son cas : "Le drapeau, la Marseillaise, cela faisait longtemps que je ne l’avais pas chanté comme ça… Mais ça ne restera qu’une anecdote, il y avait des choses bien plus importantes que ça".
La présence d’Henry n’a pas électrisé que les supporters : certains joueurs de la sélection danoise ont demandé à prendre une photo avec lui. Une séquence aussi rare qu'insolite. C’est ça, d’être une légende.
Consignes, conseils, mouvements sur la touche
Pendant le match, Thierry Henry s’est posté 90 minutes durant à la limite de la zone technique de son banc de touche, à quelques centimètres de l’arbitre de touche. Polo noir, bras croisé, il n’a pas hésité à donner des conseils de vives voix à ses joueurs, puis à faire des gestes pour demander par exemple à Malo Gusto de prendre la profondeur dans son couloir. Il a également profité d’une pause fraîcheur pour donner des conseils au milieu Rayan Cherki, poussif au début, puis excellent la deuxième moitié de la première mi-temps. Ce dernier a apprécié : "Il m’a demandé de rester dans ma zone, j’ai essayé de répondre à ses attentes. C’est une légende du football français. Il nous apporte sa patte, son expérience, moi, je suis un peu bizarre (rires), et lui aussi ! Mais ça, ça reste entre nous (rires)".
Thierry Henry s’est aussi beaucoup appuyé sur ses deux adjoints, Gaël Clichy et Gérald Baticle. Le premier, ex-partenaire à Arsenal, faisait la jonction avec le staff vidéo pour "cuter" certaines séquences de jeu, avant de pouvoir les revoir, à la pause, ou après match.
Son premier choix fort, le capitanat à Zaïre-Emery
Thierry Henry a aussi fait des choix forts, notamment en titularisant et en nommant capitaine Warren Zaïre-Emery, plus jeune joueur à porter le brassard en France Espoirs à 17 ans et 183 jours.
"J’ai choisi Warren Zaïre-Emery pour savoir s’il était prêt. Sur le terrain, il l’était, mais je voulais le voir dans le vestiaire. On a eu beaucoup de réponses. On sait très bien ce qu’il a dans ses pieds, on voulait voir comment c’était dans la tête", sourit le sélectionneur.
Un choix payant puisque le jeune joueur du PSG, dans le sillage de ses performances avec son club, a livré une prestation de très bonne facture.
Le mandat débute donc idéalement pour Thierry Henry avec un résultat très positif, des choix payants et une communication efficace. Reste désormais à confirmer dès lundi 11 septembre, en Slovénie, pour le premier match de qualification pour l’euro 2025.
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