Le Real qualifié en gagnant à Tottenham
Les Spurs devaient mettre le feu. Quatre buts à remonter contre le Real Madrid, 100% de chances d'être éliminés selon les statistiques de la Coupe d'Europe, le choix était restreint pour ne pas décevoir les supporteurs de White Hart Lane. Première action et première "attaque virile" sur Cristiano Ronaldo, le ton était donné. A l'image de son entraîneur, jamais avare d'une provocation, l'équipe espagnole répondait par sa technique: passe aveugle du N.7, talonnade d'Adebayor ou d'Ozil, voilà qui avait de quoi faire enrager un peu plus adversaires et supporteurs anglais. Et au lieu de défendre son but, le Real partait au contraire à l'attaque, comme pour mieux défier son hôte, Ozil perdant le premier duel du match contre Gomez, pas inquiété par la frappe de l'Allemand (3e).
Tottenham réagissait par sa perle du couloir gauche, Gareth Bale, dont le centre-tir était repoussé par Casillas dans l'axe, Modric étant empêché de reprendre par un Madrilène (6e). Six minutes après, l'Ecossais débordait une nouvelle fois mais son centre en retrait ne trouvait pas de coéquipier (12e). Le siège du but ibère s'intensifiait logiquement, sans allumer la première mèche pour autant, comme sur ce débordement et ce centre en retrait de Lennon pour Pavlyuchenko qui envoyait sa reprise dans les nuages (26e). Madrid attendait les contres, ne les menant pas vraiment bien pour aggraver l'écart. La pression montait de plus en plus, comme sur cette chute de l'attaquant russe dans la surface après un contact avec Albiol (28e) suivie d'un tacle virulent de Dawson sur Cristiano Ronaldo, les deux mouvements n'amenant pas de coup de sifflet de l'arbitre. Gomez devait ensuite s'employer sur une tête de Sergio Ramos (37e). Les joueurs de Redknapp pensaient avoir remonté une partie de leur retard sur une reprise victorieuse de Bale, mais le but était annulé avec justesse pour hors-jeu (38e), juste avant que Carvalho n'écope d'un avertissement, le privant de demi-finale aller contre Barcelone (38e). Le tir du gauche des 25m de Pavlyuchenko à la 45e minute, arrêté par Casillas, ne modifiait pas le tableau d'affichage, laissant confortablement le Real sur la route des demi-finales et de Barcelone.
Une situation qui ne s'arrangeait pas après une bourde de Gomez, coutumier du fait. Le gardien brésilien de Tottenham laissait s'échapper le ballon sur un tir puissant de Cristiano Ronaldo, son retour n'empêchant pas le ballon de franchir la ligne de but (50e). Pour éviter un autre défenseur sur un avertissement, Mourinho faisait sortir Sergio Ramos avant l'heure de jeu, juste avant que Pavlyuchenko ne place sa tête à quelques centimètres au-dessus du but de Casillas (58e). Entré quelques minutes avant, Defoe faisait briller le portier espagnol sur une belle frappe (63e), Khedira butant ensuite sur Assou-Ekotto et Gomez , qui devait s'employer pour écarter le tir de Kaka, entré juste avant à la place de Ronaldo (66e). Avant l'entame du dernier quart-d'heure, Defoe était au deuxième poteau pour placer, sur corner, sa tête sur le poteau de Casillas (74e). Marcelo n'avait pas plus de bonheur sur son lob, qui frôlait la barre transversale (78e). José Mourinho vivait donc sereinement la fin de cette rencontre, certainement déjà penché vers les prochains duels avec le rival honni qu'est le FC Barcelone.
Barcelone et le Real Madrid ne vont plus se quitter pendant trois semaines. Les scores pratiquement identiques de ces quarts de finale (5-1 à l'aller et 1-0 au retour à Donetsk pour les Catalans, 4-0 et 1-0 à Tottenham pour les Merengue) vont conduire les deux rivaux d'Espagne l'un contre l'autre en demi-finales de cette Ligue des Champions. Ce sera le 27 avril et le 3 mai, et ce sera les quatrième et cinquième affrontements entre eux cette saison. Car samedi soir, le Clasico se déroulera à Santiago-Bernabeu pour, peut-être, entériner le titre de champion d'Espagne du Barça, quatre jours avant que les deux équipes ne se retrouvent en finale de la Coupe du Roi. Une semaine avant de se retrouver sur la scène européenne, cela promet de belles envolées médiatiques de l'autre côté des Pyrénées, surtout en souvenir du (5-0) infligé par les hommes de Guardiola au Camp Nou en championnat.
Quant à Tottenham, le beau parcours européen s'arrête lors de ces quarts de finale, avec certainement un petit regret: ne pas avoir marqué un seul but au Real. Pour les coéquipiers de William Gallas, la Premier League recèle encore bien des espoirs, avec une cinquième place à seulement cinq longueurs du troisième, Chelsea.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.