Un match Lens-PSG sous haute surveillance samedi
L'esprit sportif sera bien loin, demain, au stade Bollaert. Ceinturé de forces de police nanties d'instructions sévères, le stade de Lens accueillera le PSG pour son premier déplacement depuis les incidents entre supporters et les sanctions qui ont suivi.
Pour commencer, seuls les supporters lensois seront acceptés dans l'enceinte. La tribune visiteurs sera fermée. Comme l'a voulu le PSG, les parisiens ne pourront plus acheter de billets via leur club.
_ Mais les plus décidés pourraient avoir acheté des places par d'autres canaux et se retrouver disséminés dans toutes les autres travées. C'est pourquoi le ministère de l'Intérieur les a aussi rendues indésirables aux abords de Bollaert. La place Beauveau a demandé aux préfets “de prendre une mesure d'interdiction adaptées de circulation et de rassemblement à l'égard des supporters parisiens, qui souhaiteraient malgré tout accéder” au stade. Les axes routiers et ferroviaires seront surveillés pour intercepter en amont ceux qui tenteraient de venir malgré tout.
ARMADA POLICIERE
Pour mettre en musique ces instructions, les force de l'ordre déploient une véritable armada. 1.000 à 1.500 policiers seront positionnés sur place, dont des physionomistes, chargés d'identifier d'éventuels perturbateurs. A l'intérieur de l'enceinte, 750 stadiers seront chargés de faire respecter l'ordre en cas de problème.
LOI SUR LES BANDES
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a équipé ses troupes d'une arme supplémentaire. Une arme législative. Il a demandé aux préfets “à Paris, comme dans tous les départements concernés, de faire application immédiate des dispositions nouvelles prévues par la loi sur les bandes, qui sera publiée au Journal Officiel du 3 mars 2010”. Conséquence, les interdictions administratives qui étaient jusqu'ici de trois mois maximum, seront portées à six, et 12 mois en cas de récidive, assorties d'éventuelles peines de prison en cas de non-respect de la mesure.
_ Quant aux associations de supporteurs à l'origine de violences ou de troubles à l'ordre public, elles pourront être suspendues ou dissoutes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.