Uruguay : procédures disciplinaires contre Suarez pour avoir mordu un adversaire

La Fifa a annoncé mercredi matin l'ouverture de procédures disciplinaires contre Luis Suarez, qui a mordu un adversaire lors de la rencontre face à l'Italie mardi. En regardant les images, c'est d'abord l'incrédulité qui domine. Dans la surface de réparation italienne, Giorgio Chiellini et Luis Suarez roulent par terre, après un choc à quelques mètres du gardien, Gianluigi Buffon. L'attaquant uruguayen se tient le visage, tandis que le défenseur italien, lui, fait un drôle de geste : il écarte le col de son maillot. En fait, il souhaite montrer à l'arbitre une marque rouge sur son épaule. On comprend assez vite ce qu'il veut dire : Luis Suarez a (encore) laissé traîner ses dents.

L'incident clos, la qualification acquise pour l'Uruguay, Giorgio Chiellini revient sur la polémique en zone mixte, au micro d'un journaliste de la chaîne italienne Rai : "Il m'a mordu, c'est clair, j'ai encore la marque ! " L'intéressé, Luis Suarez, se fait tout petit, quand son sélectionneur Oscar Tabarez affirme n'avoir rien vu, et ne souhaite de toute façon pas s'étendre sur le sujet. Car le sujet est brûlant, et l'action pourrait valoir très chez à Suarez, et donc à sa sélection.

Un lourd casier

Même s'il n'a pas été exclu par l'arbitre de la rencontre, l'attaquant fait donc l'objet de procédures disciplinaires de la part de la Fifa. Il faut que cette dernière décide de se saisir des images de la télévision, qui montrent clairement les faits. Et la sanction pourrait s'étendre à plusieurs matchs. Luis Suarez pourrait donc dire adieu à la compétition.

Car ce qui joue contre lui, ce sont les faits antérieurs dont il s'est rendu coupable. En 2010, à l'Ajax Amsterdam, il mord subitement  Otman Bakkal, son rival du PSV Eindhoven. Puis, la saison dernière, il est suspendu dix matchs pour avoir mordu le défenseur de Chelsea Branislav Ivanovic, sous ses nouvelles couleurs de Liverpool. Si on y arajoute une suspension de neuf matchs pour insultes racistes à l'encontre du Français Patrice Evra, on comprend vite que la Fifa n'aura certainement pas très envie de se montrer clémente...