: Vidéo Drame de Furiani : "25 ans après, c'est toujours la même émotion", témoigne Jacques Vendroux, qui était sur la tribune effondrée
Le journaliste de franceinfo, grièvement blessé lors de l’effondrement d’une tribune au stade de Bastia le 5 mai 1992, a évoqué vendredi la tragédie qui avait coûté à 18 personnes. Un drame dont il a jusqu’ici très peu parlé.
Jacques Vendroux, chef du service des sports du groupe Radio France, a témoigné vendredi 5 mai de l’émotion toujours intacte 25 ans, jour pour jour, après la tragédie de Furiani. Une tribune s’était écroulée avant la demi-finale de la Coupe de France de football entre Bastia et l’Olympique de Marseille. L’accident avait fait 18 morts et 2 500 blessés. Un hommage sera rendu aux victimes, vendredi, en marge des rencontres de Ligue 1 et de Ligue 2.
Une pensée permanente pour les victimes
Un moment de bonheur se préparait, au soir du 5 mai 1992, rappelle Jacques Vendroux. L’affiche était belle, le suspens présent et le public au rendez-vous. Avant le match, l’ambiance festive bascule dans la tragédie. "On pense tous les jours à ce drame. Une douleur, une ambulance et vous pensez à Furiani. Vous pensez à ceux qui ont disparu, aux blessés. L’émotion est toujours la même, 25 ans après", témoigne le journaliste.
Jacques Vendroux a confié qu’il avait été parfois contrarié, ces dernières années, à l'écoute de propos tenus par ceux qui auraient eu un pressentiment ou qui auraient senti la tribune avant son effondrement. "J’y suis monté, tout en haut, dit-il. La tribune ne bougeait pas, autrement je ne serais pas monté ! Ce qui restera le mystère de ma vie, à jamais, c’est que les sept personnes à ma gauche et les sept à ma droite sont toutes sont décédées. Vous vivez avec cela toute votre vie", témoigne-t-il aujourd'hui, alors que sa parole est rare sur le drame.
"J’ai attendu 25 ans pour accepter cet accident. Je ne l’ai évoqué que lors du 20e anniversaire de la tragédie, ici à franceinfo", précise Jacques Vendroux, rappelant, à plusieurs reprises, qu'il se considère comme "un privilégié". "J’ai pu rejouer au football et commenter à nouveau les matchs", conclut-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.