Violences à Marseille : un mois à un an de prison ferme pour des supporters
Six ressortissants britanniques, trois français, et un autrichien comparaissaient ce lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour des faits de violence avec arme sur personne dépositaire de l'autorité publique.
Le tribunal a eu la main lourde, de nombreuses peines de prison ferme ont été prononcées.
Tous étaient jugés pour leur participation aux affrontements qui ont fait 35 blessés, samedi, en marge de la rencontre Angleterre-Russie à Marseille.
Un an ferme pour un Français de 29 ans
La plus lourde peine a été prononcée à l'encontre d'un jeune Aixois de 29 ans, condamné à deux ans de prison dont un an ferme pour vols et violences.
"Vous étiez descendu dans le centre-ville pour faire la chasse aux Anglais ", lui a lancé le procureur André Ribes.
Il a frappé trois personnes, dans les environs du Vieux-port à coups de pieds, de poing et de ceinture. Il a également volé un drapeau et arraché le maillot d'un supporter anglais. Il a été confondu par la vidéo-surveillance.
Cinq supporters britanniques ont été condamnés à des peines allant de un à trois mois de prison ferme, avec mandat de dépôt. Ce qui signifie qu'ils vont immédiatement en prison. Ils avaient jeté des cannettes de bière sur les forces de l'ordre. Parmi eux, un infirmier psychiatrique de 41 ans a été condamné à trois mois de prison ferme et deux ans d'interdiction du territoire français. Seul un militaire anglais de 23 ans n'a pas eu de mandat de dépôt.
Les arguments de la défense balayés
Les avocats avaient pourtant plaidé l'absence de casier judicaire des prévenus, l'absence de dépôt de plainte et de partie civile, le danger d'organiser une rencontre a risques dans une ville à risques.
Les avocats qui ont également souligné l'étrange absence de supoporters russes sur le banc des accusés.
Le ministre de l'Intérieur nie le "sous dimensionnement du dispositif"
Bernard Cazeneuve a assuré lundi qu'il n'y avait pas eu de "sous-dimensionnement du dispositif de sécurité" lors des graves incidents survenus à Marseille en marge de l'Euro et déploré une "polémique injuste".
"Il y avait plus de 1.000 policiers dans les rues qui sont intervenus pour faire cesser les troubles à l'ordre public et cela s'est fait en une heure ", a déclaré le ministre de l'Intérieur lors d'une conférence de presse à Bordeaux, en rendant hommage à "ceux qui, nuit et jour, s'emploient à assurer la sécurité des Français dans un contexte parfois difficile ".
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