Zinédine Zidane : "J'ai failli ne pas jouer France-Brésil"
Si le débat persiste toujours pour savoir qui est le plus grand joueur français de l’histoire entre Michel Platini et Zinédine Zidane, peut-être que la biographie sur l'actuel entraîneur du Real Madrid intitulé "Zidane" permettra de connaitre une autre facette du champion du monde 1998 et faire changer d’avis les quelques indécis. Le Journal du Dimanche a dévoilé les premiers extraits d’un livre, écrit par le journaliste et correspondant en Espagne Frédéric Hermel, qui paraîtra mercredi.
France – Brésil "j’ai failli ne pas le jouer"
Pour la majorité des Français, le premier souvenir qui vient à l’esprit lorsque l’on évoque le nom de Zinédine Zidane est France – Brésil. En effet, l’ancien numéro 10 de l’équipe de France a fait des Brésiliens sa proie favorite en Coupe du Monde. Cependant, si ses deux buts lors de la finale en 1998 restent gravés dans les mémoires, c’est aussi le cas de l’un de ses derniers matches en Bleu qui reste mémorable pour les plus grands amoureux du ballon rond.
Et dire que l'oeuvre footballistique livrée ce soir de juillet 2006, dans la Commerzbank-Arena de Francfort en quart de finale de la Coupe du monde, aurait pu ne jamais exister. " 'Ce match, j’ai failli ne pas le jouer. J’avais une grosse boule sur un genou dans les jours précédents.' Zidane sourit malicieusement en se remémorant ces heures de doute et d’angoisse, et dessine la forme circulaire de cette affection avec le pouce et l’index de sa main droite", relève un des extraits où Zidane se confie.
Pérez au secours d’un Zizou prêt à arrêter sa carrière
Le 15 mai 2002, les milliers de spectateurs du Hampden Park de Glasgow, tout comme les millions de téléspectateurs dans le monde, auraient pu ne jamais assister au bijou de Zinedine Zidane en finale de la Ligue des champions. Une somptueuse reprise du gauche envoyée dans la lucarne d’Hans-Jörg Butt, gardien du Bayer Leverkusen, qui a offert une neuvième Ligue des champions au Real Madrid.
A ce moment-là le président du club Madrilène, Florentino Perez, a dû se remémorer cette scène révélée par l’un des passages de la biographie : " Zizou appelle le président Pérez et lui demande un rendez-vous urgent. La réunion a lieu au nord de la capitale, au siège social d’ACS, l’entreprise de BTP dont l’homme d’affaires est le fondateur et le PDG. Il avoue : « Président, j’ai une chose importante à vous dire. J’ai décidé d’arrêter le football, de mettre définitivement un terme à ma carrière. Je n’en peux plus. Je suis désolé. » Bien sûr ce n’est qu’un coup de blues passager lié à l’honnêteté d’un homme qui ne veut tromper personne, qui refuse la médiocrité, mais ses mots prennent réellement un ton inquiétant."
"Son rythme cardiaque s’élève brutalement mais celui qui aime le Real Madrid avec passion et dévouement tente de garder son calme et de faire bonne figure. Il tempère : « Euh, Zizou, nous venons de dépenser soixante-quinze millions d’euros pour racheter ton contrat à la Juventus… Là, ça va devenir compliqué. Ne panique pas, les choses vont s’arranger. Laisse-moi faire… »", nous apprend la suite de l’extrait. Des débuts à Madrid qui termineront en conte de fée Galactique.
Zidane et son soutien au Qatar
Si la biographie fait la part belle aux anecdotes et aux plus grands moments de la carrière de Zinédine Zidane, elle revient aussi sur des moments moins glorifiant. Comme cette fameuse somme d’une dizaine de millions d’euros versée par le Qatar pour pousser la star à soutenir sa candidature pour l’organisation du Mondial 2022. " C’est une longue histoire qui commence en 2005, quand le prince Jassim me propose d’aller jouer au Qatar en compagnie de Ronaldinho. Son souhait était de développer le football dans son pays, mais pour moi il était clair que je devais terminer ma carrière au Real. Je respectais son idée de faire grandir mon sport et je lui avais dit que, si un jour je pouvais aider, je le ferais avec plaisir. Alors quand le Qatar a monté son projet de Mondial pour 2022 et m’a sollicité, j’ai accepté de suite.", révèle Zidane à Fréderic Hermel avant de poursuivre lors d’une discussion entre les deux hommes. "L’intégralité des trois millions est allée à la fondation Zinédine Zidane, à but humanitaire, que mon père et moi avons montée en Algérie il y a plusieurs années."
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