Football : quand Stephen Hawking décrypte les difficultés de l'Angleterre en Coupe du monde
À l'origine, un pari un peu foireux lancé par le bookmaker irlandais Paddy Power en 2014, comme le retrace le Guardian : demander au scientifique Stephen Hawking d'observer pendant un mois les performances des Three Lions - le surnom de la sélection nationale anglaise - en Coupe du monde afin d'avoir ses conclusions avant l'édition brésilienne. Rien ne prédestinait le chercheur en cosmologie et gravité quantique à accepter de se pencher sur le sujet. Il a pourtant analysé 45 matchs de Coupe du monde de l'Angleterre depuis son dernier succès en 1966 ainsi que les séances de tirs au but, un point faible récurrent.
Cinq domaines impactant sur la performance selon Hawking
De ces observations, il en a extrait cinq domaines susceptibles d'impacter les performances anglaises : environnement, physiologie, psychologie, politique et tactique. Voici quelques éléments soulignés par le scientifique :
- Une augmentation de température de 5°c réduit prétendument les chances anglaises de 59%
- L'Angleterre obtient de meilleurs résultats en jouant en rouge plutôt qu'en blanc, peut-être parce que les joueurs se sentent plus en confiance et apparaissent plus agressifs
- Le 4-3-3 a été historiquement plus profitable au traditionnel 4-4-2 (58% de victoires contre 48%)
- Placer le ballon dans le coin supérieur gauche ou supérieur droit du filet - plus facilement en frappant du plat du pied - est une stratégie qui semble gagnante
- La sélection anglaise a des habitudes "particulières" puisque leurs chances de gagner peuvent s'améliorer d'1/3 lorsque le coup d'envoi du match est donné à 15h (heure locale)
- Souvent, lorsque l'Angleterre est arbitré par un officiel de nationalité européenne, le pourcentage de victoires est plus élevé que lorsque l'arbitre est sud-américain
Néanmoins, des physiciens dont Jim Al-Khalili ont expliqué que ces éléments étaient "drôles" mais sans réel sens. En témoigne la théorie du penalty parfait esquissée par Hawking, dont les facteurs manquent d'exactitude... "Car ils ne peuvent être exacts, explique Jim Al-Khalili. L'aspect psychologique est trop fort."
Stephen Hawking a par ailleurs confié ne pas être un fan de foot. Mais l'homme de science qui nous a quitté a donc - au moins pendant un court laps de temps - étudié le football. Sans parvenir à faire triompher les Three Lions il y a quatre ans au Brésil. Et si c'était pour 2018 ?
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