Foretz et Suvrijn perdent le combat
La lutte a été intense, longue, mais elles ont été vaincues. Jade Suvrijn et Stéphanie Foretz-Gacon jouaient sur les courts 6 et 7, qui se font face à Roland-Garros. La première découvrait les Internationaux de France, du haut de ses 19 ans depuis un mois, tandis que la deuxième prenait part à ses 16e. Chacune avait un sacré défi à relever. Suvrijn, qui pointe au 354e rang à la WTA, devait affronter Anabel Medina Garrigues, désormais 198e mais ancienne 16e mondiale. Quant à Foretz-Gacon, elle faisait face à la Monténégrine Danka Kovinic, désormais 106e mondiale depuis sa victoire la semaine dernière au tournoi de St-Gaudens. Tête de série N.5 de ce tableau, elle était en pleine confiance.
Dominée au premier set, les deux Françaises se trouvaient toutes deux menées (4-2) dans la seconde manche, en même temps. Et simultanément, elles ont refait leur retard, s'accrochant pour rester dans la course. "J'était tout le temps derrière au score. J'ai donc fait un effort assez important pour sauver deux balles de match à 5-4 et arracher ce second set", analysait Stéphanie Foretz-Gacon. "Elle est vraiment puissante ce qui m'obligeait à utiliser beaucoup d'énergie." Et c'est ce qui lui a manqué ensuite, ratant de peu de prendre le premier jeu avant de voir défiler le score pour finir sur un 6-0 après 2h05 de match. "Elle a déroulé, alors que moi j'ai essayé de forcer un peu, et j'ai commis plus de fautes. Mais si je remets la balle dans le terrain, c'est pareil, elle me met à dix mètres."
Foretz-Gacon vers un 17e Roland-Garros ?
Jade Suvrijn, au courage, s'est également accroché pour revenir à 4-4. Et il lui a fallu des jeux interminables, et sept balles de set, pour enfin revenir dans la rencontre sur un dernier revers dans le filet de l'Espagnole (7-5). Les deux adversaires étaient alors sur le court depuis 1h51, et Medina Garrigues faisait alors appel au médecin. "Je suis contente du combat que j'ai pu instaurer. Sur la fin, je n'ai pas continué ma tactique qui était d'être plus agressive. Je voyais qu'elle commençait à être touchée physiquement. J'ai vu qu'elle était fatiguée, mais je l'étais aussi." Au troisième set, Medina Garrigues menait 4-2, ratait des occasions de mener 5-2, mais finalement, sur un dernier revers dans le couloir de la Française, elle s'imposait après 2h36 de combat. "C'est énorme de jouer Roland-Garros. Ca reste une super expérience. Mais je suis très très déçue de la fin." Jade Suvrijn, fille de l'international néerlandais de football Wilbert Suvrijn (9 sélections), reviendra assurément aux Internationaux de France.
Pour Stéphanie Foretz-Gacon, la question se pose. "Je vais finir l'année et je ferai un point. Ces deux dernières années, j'étais assez blessée ce qui m'a empêché de faire des années complètes. J'ai envie de me laisser la chance de remonter. Mais si je galère autour des 200, je passerai peut-être à autre chose." Ancienne 61e mondiale, elle n'a pas raté un Roland-Garros depuis 1999.
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