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France-Albanie: Coman en demi-teinte, Martial éteint

Coman mérite d’être revu. Martial beaucoup moins. Voilà les principaux enseignements qu’on peut tirer des choix tranchants effectués par le sélectionneur Didier Deschamps pour ce France-Albanie si compliqué pour les Bleus. Tel un intermittent du spectacle, l’ailier du Bayern Munich a manqué de constance pour percer le coffre-fort albanais tandis que l’attaquant de Manchester United a clairement déçu, ratant tout ce qu’il a entrepris.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Didier Deschamps avait décidé de faire souffler ses deux stars, très décevantes lors du match d'ouverture contre la Roumanie (2-1), pour des raisons différentes : booster Paul Pogba dont le sélectionneur attend bien plus, et préserver physiquement Antoine Griezmann, harassé par une saison très longue avec l’Atlético de Madrid. La sortie des deux joueurs impliquait un changement de système, d'un 4-3-3 au 4-2-3-1, et devait profiter aux attaquants Kingsley Coman et Anthony Martial, qui encadraient la pointe Olivier Giroud. Dimitri Payet, le héros français contre les Roumains, évoluait lui en position de meneur de jeu.

Martial très décevant

Coman était le premier en évidence. Dès la troisième minute il repiquait de son aile droite entre deux défenseurs albanais pour obtenir un coup-franc après la faute adverse. L’attaquant du Bayern devenait à l’occasion de ce match le plus jeune titulaire de l’histoire de l’équipe de France dans une compétition officielle à 20 ans et 2 jours (mieux que Bruno Bellone au Mondial 1982).

A la fin du premier quart d’heure, c’est Martial qui déboulait côté gauche mais sa tentative était contrée par la défense albanaise, compacte. Quelques minutes plus tard, le Mancunien tentait de nouveau de s’infiltrer dans la surface adverse mais il poussait trop son ballon et commettait la faute. Puis il ne profitait pas d’une belle petite passe de Payet en choisissant de s’emmener le ballon plutôt que de tirer du gauche alors qu’il était bien placé dans la surface. Résultat : il se faisait contrer par un défenseur blanc. Le "festival Martial" se poursuivait avec un ballon trop long adressé à Evra puis un contrôle raté sur une longue ouverture de Rami.

Coman volontaire mais brouillon

Moins servi que son acolyte de l’aile gauche, Kingsley Coman réalisait une superbe roulette pour éliminer son vis-à-vis mais son centre trouvait les gants de Berisha (35e). Et c’était tout pour une faible première période des deux ailiers français, Coman tout de même moins décevant que Martial. Le staff bleu ne s’y trompait pas et décidait de remplacer l’attaquant de United par Paul Pogba dès l’entame du second acte. Il laissait son compère des flancs seul en piste.

Kingsley Coman plaçait une première tête juste à côté (47e) puis se faisait sécher par Kukeli (55e) avant de tenter sa chance d’un tir du droit malheureusement non cadré (56e). Le trublion du Bayern se démenait pour forcer le verrou balkanique sans parvenir à se mettre en position de tir. Malgré quelques bons dribbles et une indéniable combativité, Coman continuait de provoquer l’arrière-garde albanaise.

A la 67e minute, l’ancien joueur de la Juventus débordait sur le flanc gauche avant d’adresser un centre parfait pour Olivier Giroud qui croisait un peu trop sa tête. A quelques centimètres près, il aurait été crédité d’une passe décisive. Dans la foulée, Didier Deschamps sortait son jeune attaquant pour laisser entrer Antoine Griezmann. Contrairement au fantomatique Anthony Martial, Kingsley Coman n’avait pas démérité malgré un déchet trop important.

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