France-Norvège 4-0
Certes, il n'y a pas lieu de s'enflammer. En face d'une équipe de France en route pour le Brésil,se dressaient des Norvégiens en fin de saison, sans enjeu et sans rien à prouver. Les joueurs de Per-Mathias Hogmo ont offert la résistance qu'ils ont pu, notamment en première période, en inquiétant très peu un Stéphane Ruffier impeccable, auteur de deux parades décisives sur sa ligne devant Tettey et Högli. Pour le reste, dans ces premières 45 minutes au petit, trot, les Norvégiens se sont surtout appliqués à priver les Bleus de ballons, en se montrant plus agressifs sur les duels.
Mais les Français ne se sont pas affolés. Ils ont bien quadrillé le terrain et ont profité des ballons récupérés pour faire feu de tout bois, surtout par Griezmann et Giroud. Sans être très tranchants, ils ont tout de même affolé plusieurs fois la défense norvégienne et ouvert logiquement la marque par Pogba, reprenant de la tête un centre venu de la gauche de Valbuena, même si ce but était peut-être entaché d'un hors-jeu du Marseillais (1-0, 15e).
L'opération séduction a commencé
Après de longs mois de compétition, et au début d'une phase de pré-mondial où les joueurs suivent une préparation spécifique, on ne pouvait pas s'attendre à ce que les Français appuient vraiment sur l'accélérateur. Pourtant, au fil des minutes et sans en faire trop, en soignant leur mise en place et en renforçant leur présence au milieu, ils sont petit à petit montés en puissance alors que les Norvégiens ne réagissaient plus que par à-coups. Et cette mainmise sur le match allait se traduire au score. En moins de 20 minutes les Bleus pliaient la rencontre.
D'abord sur une belle frappe de Giroud, servi par Valbuena et sur laquelle Nyland ne pouvait rien (51e). Le portier norvégien devait aussi s'incliner devant Rémy servi en profondeur par Debuchy (67e) puis de nouveau devant Giroud, reprenant de la tête un centre de Valbuena (69e). Peu avant la fin du match, Nyland évitait la déroute complète en s'interposant devant Rémy.
Didier Deschamps pouvait faire tourner son effectif et responsabiliser un groupe qui a fait preuve de sérieux, porté par un public retrouvé dans un Stade de France à guichets fermés. L'opération séduction a commencé. Les Bleus vont devoir la poursuivre dimanche à Nice devant le Paraguay, dans un autre contexte avec un adversaire plus solide.
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