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France-Norvège, les choix de Deschamps

Depuis le barrage retour héroïque face à l’Ukraine, Didier Deschamps tient son équipe-type. Le premier match de préparation au Mondial face à la Norvège ne doit servir qu’à faire des ultimes réglages. Pourtant à y regarder de plus près, certains postes ne sont pas encore verrouillés. Présentations des dilemnes que pourraient connaître Deschamps.
Article rédigé par franceinfo
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Debuchy en pôle, Sagna prêt à jaillir

Longtemps Mathieu Debuchy et Bacary Sagna ont alterné au poste de latéral droit, mais depuis le France-Biélorussie du mois de septembre 2013, Mathieu Debuchy a pris une longueur d’avance. Le latéral de Newcastle a débuté les cinq dernières rencontres des Bleus ne laissant que des miettes à celui d’Arsenal : trois minutes contre les Pays-Bas en mars dernier et 12 contre l’Ukraine au Stade de France. Quinze minutes sur 450 et voilà le latéral titulaire lors du Mondial 2010 condamné à vivre sa seconde Coupe du monde sur le banc des remplaçants. La faute à une blessure qui l'a privé de l’Euro 2012 et qui a permis l’installation de son concurrent dans le couloir.

Pourtant à 31 ans, Bacary Sagna n’est pas encore au placard. En fin de contrat avec Arsenal, il intéresse de nombreux clubs dont le champion d’Angleterre, Manchester City. Le nom de Mathieu Debuchy revient aussi régulièrement dans la rubrique transferts ces derniers temps. Le Magpies a ainsi été évoqué au PSG ou au Real Madrid. A 28 ans, il s’apprête à vivre sa deuxième phase finale de compétition internationale, mais si à gauche, Lucas Digne paraît un peu tendre pour concurrencer sur la durée Patrice Evra, Deschamps sait qu’à droite, il a deux spécialistes aguerris du poste. Et même si la hiérarchie semble établie, des prestations en deçà de Debuchy pourrait remettre Bacary Sagna sur le devant de la scène.

Varane, Koscielny, Sakho, trois pour deux places

Mamadou Sakho et Laurent Koscielny seront titulaires face à la Norvège

Eric Abidal devait être le pilier de la défense centrale de Didier Deschamps, mais le poids des années a fini par rattraper le Monégasque qui a disparu des radars bleus. Ils sont donc trois à se disputer les deux places de la charnière centrale : Laurent Koscielny, Raphaël Varane et Mamadou Sakho (Eliaquim Mangala étant plus loin dans la hiérarchie). Le Madrilène ne sera pas là contre la Norvège puisqu’il n’arrivera que mercredi à Clairefontaine, en compagnie de son partenaire de club Karim Benzema, les deux hommes bénéficiant de jours de repos après la "Decima" conquise par le Real samedi soir. Koscielny et Sakho seront donc associés, mais rien ne dit qu’ils le seront à nouveau contre le Honduras le 15 juin prochain. Parce que Deschamps, comme toute l’Europe du football, tient Varane en haute estime et que son match en finale de Ligue des Champions, à 21 ans, a été un modèle de sobriété et d’efficacité.

Cette finale pourrait d’ailleurs marquer un nouveau départ dans la saison de l’ancien Lensois. Pourrie par les blessures, elle aura été en pointillés  (seulement 17 titularisations), mais cette titularisation pour le match le plus important de l’année pourrait le relancer. Titulaire lors du barrage retour face aux Ukrainiens, il avait également débuté la rencontre face aux Pays-Bas, prouvant bien que malgré sa saison tronquée, Deschamps l’aligne dès qu’il est en état. La deuxième place devrait donc se jouer entre les deux pensionnaires de Premier League. Dans ce duel, Mamadou Sakho, héros du barrage, part avec une longueur d’avance sur Laurent Koscielny dont le profil ressemble plus à Varane.

Valbuena doit-il se méfier ?

Poser cette question est une aberration quand on sait le rôle tenu par Mathieu Valbuena dans les éliminatoires du Mondial et la place prise par le joueur dans le système Deschamps. Coïncidence ou pas, il n’était pas titulaire lors de la débâcle en Ukraine avant de réintégrer le 11 de départ quatre jours plus tard à Saint-Denis. Seul homme à avoir pris part à toutes les rencontres internationales en 2013 (12), il est un cadre indispensable à "DD" (3 buts, 2 passes décisives depuis la prise de fonction de Deschamps). Il n’y a donc pas de débat. Pourtant, si l’on se penche sur la forme du joueur et de sa saison en club, "Petit Vélo" a été en deçà de ses standards à l’OM cette saison. Auteur de trois buts seulement en 44 matchs, ses statistiques ont chuté par rapport à la saison précédente (8 buts en 60 rencontres toutes compétitions confondues, 12 passes décisives en Ligue 1).

Le doute, s’il existe, provient des autres ailiers susceptibles de concurrencer Valbuena. Un surtout, Antoine Griezmann, brillant en Liga avec la Real Sociedad (16 buts). Mais lui aussi, étincelant en début de saison, a fini par s’essouffler. Pourtant, s’il en est pour bousculer la hiérarchie des postes offensifs, c’est lui. Plus qu’Olivier Giroud ou Loïc Rémy. Joueur fin et technique, il est dans le profil de Vabuena plus que de Ribéry, ce dernier étant de toute façon intouchable. Alors Valbuena sur la sellette ? Pas du tout, du moins pas encore. D’autant qu’à chaque fois que Valbuena revêt la tunique bleue, il ne déçoit pas. 

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