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Franck Cammas élu marin de la décennie

Cammas, Gabart, Joyon, Coville, Le Cleach… Ils étaient dix finalistes pour dix années de voile. Déjà double marin de l’année (2012 + 2013), Franck Cammas se voit élu marin de la décennie. Une récompense décernée à une majorité écrasante, dès le 1er tour, par un jury de 15 membres présidé par Michel Desjoyeaux, sous l'égide de la Fédération française de voile.
Article rédigé par Gael Robic
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le navigateur français Franck Cammas, désigné marin de la décennie (FRED TANNEAU / AFP)

Route du Rhum, Volvo Ocean Race, Trophée Jules Verne, Brest Atlantiques, petite Coupe de l’America, Tour de France à la voile… En solitaire, en double ou en équipage, ces dix dernières années, Franck Cammas a –presque- tout raflé. Navigué sur tous les bateaux, du maxi-trimaran aux monocoques de toutes tailles, via le catamaran olympique. Les sceptiques objecteront qu’il manque un tour du monde en solo. Que François Gabart aussi, a fait très fort. Tout le charme d’une élection…

"C’est sympa ! C’est une bonne surprise, une reconnaissance marquante ! Après, il y a des champions partout, a affirmé l'heureux élu après le résultat du vote. Il est parfois tout aussi difficile de remporter une régate d’une demi-heure qu’un tour du monde. C’est bien aussi de mettre en lumière la voile olympique par exemple, avec des gens qui sont moins sur le devant de la scène mais qui ont tout autant de talent et bossent à longueur d’année."

"Gagner le Rhum, c’était presque un hasard"

"Ces dix dernières années, j’ai eu la chance de toucher à plein de supports de voile différents. J’ai vécu intensément. Gagner le Rhum (2010), c’était presque un hasard, estime l'Aixois en toute humilité. Au départ, c’était un entraînement, un premier essai sur ce type de bateau. Gagner ne faisait pas partie du scénario ! La Coupe de l’America, ça reste frustrant. Prendre le premier départ à la barre du bateau français, c’est extrêmement fort. J’ai toujours envie de le faire, ça me reste toujours en tête. Je suis persuadé qu’en France, on a tous les moyens techniques pour bien faire. Manque juste le budget."

Dix ans qui auraient pu tourner court, un soir de novembre 2015, cheville salement amochée par un safran lors d’une sortie d’entraînement. "Je suis toujours un touche à tout, curieux de toutes les formes de navigation. Cette nuit, je me suis encore levé à 3h du mat’ pour regarder les premières régates d’entraînement de la prochaine Coupe de l’America ! Je suis revenu à mes premiers amours avec Gitana. C’est une synthèse. Je reste passionné. Je suis toujours content de venir deux jours à Port Laf’ (Finistère) et de prendre une « taule » en Figaro." Et les dix prochaines années ? "J’ai encore plein de choses à faire : le Trophée Jules Verne, la Coupe de l’America…" Et pourquoi pas un Vendée Globe, Franck ? Après tout, le skipper n’a que 47 ans…

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