Friedel maintient Lloris sur le banc
Depuis son arrivée chez les Spurs, Hugo Lloris attend son heure. Transféré le 31 août pour 10 millions d'euros et cinq millions de bonus, le capitaine de l'équipe de France fait grise mine. Lui, la référence française de 25 ans est maintenu à l'écart par un gardien anonyme et vieillissant. Dimanche, il a encore vu son coéquipier et rival, Brad Friedel lui voler la vedette dans les cages de "Tott'ham". Pas vraiment inquiété dans le jeu (zéro tir cadré par Reading dans la première mi-temps), il a profité de la domination des siens pour s'offrir un match reposant, synonyme de première victoire de la saison pour les Londoniens.
Face au promu, les Spurs ont tout de suite mis en place un jeu très offensif et séduisant aboutissant à l'ouverture du score de Jermain Defoe sur un centre en retrait de Lennon (18e). En seconde période, c'est le Gallois Gareth Bale qui a assuré la victoire à la 70e minute avant que Defoe n'alourdisse la marque quelques minutes plus tard et signe son doublé (74e). Un match qui aurait pu être sans accroc pour les Londoniens si Hal Robson-Kanu n'avait pas réduit la marque dans les dernières minutes (90e). Un but où Friedel a surtout été lâché par sa défense et n'a pas grand-chose à se reprocher. Dommage pour Lloris.
Lloris, victime de Villas-Boas ?
Du tout bon pour Friedel, plus que jamais titulaire et à l'aise dans ses gants. Il faudra qu'il soit mis autrement en difficulté pour le bouter de sa place. Lloris peut se faire du mouron, sa patience pourrait être mise à rude épreuve. Bien sûr, les performances du portier américain ne sont pas à remettre en cause. Depuis le début de la saison, il est même la valeur sûre de son équipe, remontée à la 10e place du classement après ce match. Mais il est logique de se questionner de cet entêtement à le garder en place au vu du talent de Lloris, l'une des références mondiales à ce poste. Quid de ce transfert dont l'entraîneur ne semble pas vouloir profiter ?
Le fait est que ce transfert aurait été organisé par les dirigeants des Hotspurs et que le technicien portugais aurait vu d'un mauvais il cette décision prise sans son aval. Laisser Lloris sur la touche serait donc une façon de faire passer un message : celui qui décide, c'est lui. Une réaction d'orgueil qui avait déjà coûté sa place à André Villas-Boas à Chelsea la saison passée lorsque son différent avait Didier Drogba avait mis le club londonien en grande difficulté. Gageons que Lloris n'aura pas à attendre l'éviction de son entraîneur pour pouvoir fouler le terrain.
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