Furiani suspendu par la LFP!
La commission de discipline estime "qu'il apparaît patent" au regard d'incidents intervenus lors de plusieurs rencontres à Bastia "qu'il règne une grande insécurité pouvant à tout moment entraîner la mise en danger des spectateurs et des acteurs du jeu". Voilà l'explication de la LFP pour justifier sa décision de suspendre le stade Armand-Cesari plus connu sous le nom de Furiani. La sanction prendra effet ce vendredi 14 décembre alors que le prochain match à domicile de Bastia est prévu le 22 décembre contre Nancy (19e journée). Obligés d'affronter l'OM à huis clos mercredi (1-2) les Corses avaient rusé, offrant un écran géant aux supporters massés à l'extérieur du stade pour suivre le match.
"Climat d'insécurité autour du stade"
La commission de discipline estime qu'à l'occasion de ce match, "plusieurs milliers de supporteurs bastiais rassemblés à l'initiative du club sur le parking de la tribune Sud ont provoqué de très graves incidents à l'arrivée et à la sortie du stade du bus de l'Olympique de Marseille et ont fait usage tout au long de la rencontre d'un arsenal impressionnant d'engins pyrotechniques instaurant manifestement un climat d'insécurité autour du stade".
Avant ce match et depuis le début de saison, le Sporting avait déjà été impliqué dans une série d'incidents, la commission évoquant un "contexte de récidive récurrent".Au mois de septembre, des affrontements entre supporteurs bastiais et policiers avaient fait une dizaine de blessés légers en marge de Bastia-PSG (0-4, 8e journée).Six policiers avaient notamment été blessés autour du stade de Furiani lors d'échauffourées avec des spectateurs parfois empêchés de rejoindre les aires de stationnement des véhicules, à l'issue du match. La direction du SCB et de nombreux témoins avaient alors dénoncé la disproportion du dispositif policier, en l'absence de supporteurs du PSG, et la brutalité de certains fonctionnaires.
Bastia dans l'oeil du cyclone
Lors de la journée suivante, le derby Ajaccio-Bastia avait été brièvement interrompu en fin de rencontre, des incidents ayant éclaté en tribunes après deux expulsions. Des fumigènes avaient été allumés dans les gradins, avec quelques mouvements de foule. Des incidents avaient également eu lieu la veille du match, lorsqu'une quarantaine de supporteurs bastiais s'étaient mis à chanter devant un bar du centre-ville d'Ajaccio, une provocation qui avait débouché sur un affrontement avec des supporteurs de l'ACA. Les évènements intervenus lors de ce derby avaient entraîné la sanction d'un match à huis clos, appliquée mercredi contre l'OM (défaite 2-1).
Le 28 novembre en Coupe de la Ligue, la rencontre Bastia-Lille avait également été interrompue après des jets de projectiles, dont l'un avait touché au crâne Fredji Harchay, assistant de l'arbitre central Tony Chapron. Enfin, des fumigènes avaient été allumés lors du match face à Valenciennes le 10 novembre (défaite 3-2, 12e journée). La semaine dernière, le club de l'île de beauté avait présenté une charte de bonne conduite signée par le staff technique, la direction, les joueurs et les supporteurs. En octobre 2011, le SCB, alors en Ligue 2 avait déjà dû jouer un match à Créteil (contre Arles-Avignon) à la suite de la suspension de Furiani pour une série d'incidents lors de plusieurs matches, notamment Bastia-Lens. Toujours dans le coup au niveau sportif, on ne peut pas en dire autant en dehors des terrains. Son voisin Ajaccio, victime d'un retrait de deux points pour les mêmes motifs a subi des déboires similaires. Y aurait-il cabale contre le football corse ?
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