Gallois et Anglais pour éviter l'humiliation
En mars dernier, les deux équipes se battaient pour être sur le trône européen lors du Tournoi des VI Nations. Aujourd'hui, elles se battent pour ne pas rendre un bulletin bien médiocre lors des tests-matches de novembre. Battus par les Argentins puis par les Samoa, les Gallois ont fait pire que les Anglais, vaincus par les Australiens après avoir dominé les Fidji. Mais les deux nations sont très loin de donner une bonne image en cet automne. Et ce week-end pourrait en plus les faire pâlir.
Au-delà des simples matches, ces affrontements sont surtout déterminants pour le classement IRB, avant le tirage au sort des poules de Coupe du monde en 2015. Si Néo-Zélandais et Sud-Africains sont assurés de faire partie des quatre têtes de série, Australiens et Français sont bien partis pour l'être également. Pour que la France sorte du quatuor, il faudrait qu'elle perde contre les Samoa et qu'en même temps le XV de la Rose domine les Boks, avant de jouer les All Blacks la semaine suivante, alors que les Bleus n'auront plus de matches. Mais le deuxième chapeau n'est pas encore acquis non plus, seulement 0.16 points séparant Gallois et Samoans. Si ces derniers battent les Français, ils pourraient devenir la 8e nation mondiale devant le Pays de Galles, si ce dernier s'incline contre la Nouvelle-Zélande. Mais là encore, les Dragons Rouges auront encore un match le week-end suivant contre l'Australie.
Carter et McCaw alignés à Cardiff
Après l'intérim de Rob Howley, Warren Gatland est de retour pour redonner de l'espoir aux Diables Rouges. Il aura bien du mal à y parvenir puisque son équipe défie les Néo-Zélandais. Après cinq défaites consécutives en tests-matches, les Gallois ont la malchance de tomber sur des All Blacks au sommet, forts de 19 matches sans défaite, et qui pourront de nouveau compter sur leur capitaine, Richie McCaw, et sur leur capitaine de jeu, Daniel Carter. Julien Savea, auteur de trois essais en Ecosse, sera aussi de la partie pour sa troisième titularisation consécutive. Et comme le Pays de Galles n'a plus battu la Nouvelle-Zélande depuis 1953, Cardiff ne devrait pas rugir de plaisir pour ses protégés ce samedi.
Pour tenter d'effacer l'échec contre les Wallabies la semaine dernière, les Anglais ont décidé de changer six joueurs pour défier les Springboks, qui ont reconduit leur équipe, victorieuse en Irlande. Stuart Lancaster tente même un coup en titularisant le 2e ligne Joe Launchbury, seulement 21 ans, qui fêtera sa première titularisation après avoir amené sa puissance lors de ses entrées en jeu contre les Fidji et les Australiens. Et en 3e ligne, le sélectionneur a tout changé, maintenant tout de même son capitaine Chris Robshaw, qui glisse à l'aile, pour laisser la place de N.8 à Ben Morgan et l'autre aile à Tom Wood. Du coup, Haskell et Joseph se trouvent pour la 1ère fois sur le banc. Et le demi de mêlée Danny Care paye également les pots cassés, en étant remplacé par Ben Youngs. Après avoir fait tomber Irlandais et Ecossais, les Sud-Africains poursuivent sur leur lancée en remettant le même 15. "C'est super de pouvoir aligner deux fois de suite la même équipe", s'est félicité Heineke Meyer, l'ancien entraîneur du club anglais de Leicester.
L'enjeu du match entre l'Irlande et l'Argentine reposera également sur le maintien du XV du Trèfle dans le Top 8. Actuellement 7e, les joueurs de Declan Kidney risquent le même déclin que les Gallois, eux qui ont perdu leurs cinq derniers matches, depuis la victoire dans le Tournoi sur l'Ecosse le 12 mars dernier. Sans O'Driscoll, O'Connell, Best, Ferris, O'Brien et Kearney, la tâche s'annonce rude.
Les rencontres de samedi
Irlande - Argentine
Italie - Australie
Angleterre - Afrique du Sud
Ecosse - Tonga
France - Samoa
Pays-de-Galles - Nouvelle-Zélande
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