Gameiro se rappelle au souvenir de ses détracteurs
Après votre doublé, êtes-vous encore sur votre petit nuage ou déjà concentré sur le déplacement aux Pays-Bas ? Et comment qualifierez-vous votre retour en grâce en sélection ? Kevin Gameiro: "Je suis déjà concentré sur le prochain match qui arrive rapidement. On n'a pas trop le temps de repenser au match d'hier. J'ai su saisir l'occasion, tant mieux pour moi. C'est une petite revanche sur ce qui a pu se passer et ce qui a pu être dit sur moi. J'ai pu entendre que je n'avais pas le niveau international. Je suis parti en Espagne pour avoir du temps de jeu, m'éclater. Durant 3-4 années, on m'avait peut-être oublié aussi. J'ai fait de très bonnes saisons à Séville, même si je n'ai pas été souvent titulaire."
Qu'est-ce qui a changé chez vous depuis votre premier but en bleu il y a cinq ans?
Kevin Gameiro: "J'ai vieilli. J'ai beaucoup plus d'expérience, je suis plus mature, plus posé. J'essaye d'aborder les choses de manière positive, de ne pas me prendre la tête sur des détails.Le travail paye et je suis dans mes meilleures années. Je suis quelqu'un de réservé mais ma famille a une grande part dans ma réussite. Cela fait plaisir de voir mon père, ma femme, mes enfants au stade et c'est un régal d'être performant devant eux. Ils sont fiers et ça me fait avancer. C'est une motivation en plus. Sans eux, je n'en serai pas là.. Et en équipe de France, tout a changé. Il y a beaucoup de nouveaux joueurs et de jeunes. C'est une ambiance différente, on prend du plaisir à évoluer ensemble."
Comment expliquez-vous votre belle entente avec Antoine Griezmann? Et avez-vous oublié votre déception de l'Euro ?
Kevin Gameiro: "Avec Antoine, c'est une entente qui se fait naturellement, on n'a pas forcé les choses. Depuis que je suis arrivé à l'Atletico Madrid, on discute beaucoup, on est souvent ensemble. On se cherche beaucoup sur le terrain. Mais une place de titulaire ne repose pas uniquement sur cette association. Cela ne fait que deux mois qu'on se connait. Il ne faut pas se relâcher pour faire une grosse saison tous les deux". Pour lui ce qui importe c'est l'avenir même s'il n'a pas digéré la désillusion de l'Euro : "ça n'a pas été facile à vivre, parce que j'avais fait la meilleure saison de ma carrière et ne pas jouer un Championnat d'Europe, ce n'est pas évident. Il fallait accepter les choix du coach. J'essaye de ne pas penser au passé, d'avancer et de continuer de travailler.".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.