Gatlin : "Nous enlever le privilège de courir est injuste"
Q: Vous êtes de retour à Doha, où vous aviez égalé le record du monde d'Asafa Powell en 2006 (9.77) avant de le perdre en raison de votre suspension pour quatre ans pour dopage. Quel est votre sentiment?
R: "C'est très plaisant, ce sont des émotions fortes. Pour moi, j'ai toujours ce record. Cette nuit-là était incroyable, magique. Au premier tour j'avais égalé ma meilleure performance et ensuite pour la finale je savais que je pouvais faire mieux, je pouvais sentir et voir l'histoire se faire sur la piste. Doha est un endroit très particulier pour moi et occupe une place évidemment importante dans mon parcours. J'espère que vendredi je pourrai faire les mêmes choses. C'est un excellent point de départ pour Londres, avec cette piste rapide".
Q: A Ostrava le 25 mai, vous serez opposé au Britannique Dwain Chambers, lui aussi suspendu pour dopage il y a quelques années, et qui a obtenu l'autorisation de participer aux JO de Londres après décision du TAS...
R: "En tant qu'adulte et en tant que père, je suis heureux pour lui qu'il puisse faire cela pour sa famille, qu'il puisse être autorisé à y aller et faire de nouveau ce qu'il adore. Ce sera dans son jardin, donc je pense que cela aurait été très dur pour lui de ne pas avoir le droit de courir aux JO. Chaque cas est différent, mon cas est différent du sien, et les gens devraient prendre le temps de lire tout ce qui est écrit dans les journaux et pas seulement les gros titres. Je crois que, quel que soit le temps qu'on a effectué, innocent ou coupable, on a payé. Nous enlever à jamais le privilège de courir, alors que l'on est testé encore et toujours, c'est injuste".
Q: Que représente pour vous le fait d'avoir été sacré champion du monde en salle en mars dernier sur 60 m?
R: "Etre capable de montrer à tout le monde que je pouvais gagner un championnat, en plein air ou en salle, contre une bonne opposition, et ajouter une nouvelle médaille d'or à mon nom, c'était une étape importante avant la saison estivale. Ce n'était pas incroyable mais plutôt comme une fête de retour à la maison. Ca me fait dire que je suis sur la bonne voie. Quand je regarde les courses d'Usain Bolt, c'est à couper le souffle, mais dans le même temps, il n'est qu'un homme qui respire le même air que moi".
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