Geoffrey Blancaneaux remporte le tournoi juniors de Roland-Garros
Ken Rosewall en 1952, Roy Emerson en 1954, John Newcombe en 1961 et 1962, Victor Pecci en 1973, John McEnroe en 1977, Ivan Lendl en 1978, Henri Leconte en 1980, Mats Wilander en 1981, Stefan Edberg en 1983, Richard Gasquet en 2002, Stan Wawrinka en 2003, Gaël Monfils en 2004, Marin Cilic en 2005. Voilà donc une bonne partie des grands noms de joueurs, vainqueurs du tournoi juniors de Roland-Garros avant de faire une (très) belle carrière sur le circuit masculin senior. On ne sait pas encore si Geoffrey Blancaneaux suivra leur trace mais sur ce qu'il a montré sur un Court Numéro 1 où la température est monté au fil de la rencontre sous les yeux d'un Yannick Noah très impliqué, le potentiel est là.
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Les potentiels même, puisque son adversaire Felix Auger-Aliassine a affiché aussi de (très) belles promesses. Peut-être encore plus que le Français, mais pour gagner au tennis, il ne suffit pas d'en avoir dans la raquette, il faut un mental en béton. Et à 15 ans, le Canadien a été trop tendre. Les trois balles de match dans le troisième set trotteront sûrement dans sa tête un bon bout de temps et ce n'est pas l'accolade plein de compassion d'un Yannick Noah, spectateur passionné, qui atténuera la déception à la fin du match. Match qu'il avait pourtant attaqué en patron, empochant la première manche 6-1 en 22 minutes et ne laissant filer que deux petits points sur son service.
Un troisième set irrespirable
Torpillé dans ce premier set, Geoffrey Blancaneaux n'allait pas s'avouer vaincu. Lui qui assure haïr la défaite l'a prouvé dans une arène qui est montée en température au fil de la rencontre. Il est d'abord revenu à un set partout (6-3). Les supporters du Français ont commencé à donner de la voix et un a pris beaucoup plus de place que les autres. Assis en tribunes presse, Yannick Noah, le capitaine de Coupe Davis, a animé cette fin de partie. L'encourageant entre les points, mettant la pression sur l'arbitre ("c'est pas la bonne marque!"), le prenant par la main dans les moments chauds ("allez mec, point par point"). Un Noah qui a failli en perdre son pantalon au moment de rentrer sur le terrain, tellement il a vécu le match en coach, plus qu'en spectateur.
Notamment dans une fin de troisième set qui a tourné au thriller. S'il avait réussi le premier break à 3-2, Geoffrey Blancaneaux a tout de suite été repris. Et les nerfs se sont chargés du reste. A 6-5 contre lui, il a sauvé trois balles de match avant de breaker à 7-6. Il l'emportait sur un jeu blanc et pouvait se laisser tomber sur la terre battue. Il est sorti vainqueur d'un gros combat entre deux joueurs promis à un bel avenir. Décidément il est bon d'être né un 8 août, comme ces deux garçons, pour envisager une carrière dans le tennis. N'est-ce pas Roger Federer?
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