Cet article date de plus de six ans.

Gérard Cholley chevalier de la légion d'honneur

La dernière promotion de la légion d'honneur a été annoncée ce 31 décembre. Elle récompensera le 1er janvier 336 personnes. Parmi elles, deux sont liées au domaine des sports dont l'ancienne ministre Valérie Fourneyron. Un seul sportif : l'ancien international français de rugby, Gérard Cholley. C'est l'occasion de revenir sur les faits marquants de la carrière de ce dernier. Toujours vice-président du Castres Olympique à 72 ans, l'ex-pilier du XV de France du grand chelem 1977, jouit toujours d'une sacrée réputation outre-Manche.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
  (JOEL SAGET / AFP)

Gérard Cholley est un ancien boxeur et les Ecossais en ont fait l'expérience en 1977. Le pilier avait "décoché une belle droite", selon ses propres termes, à McDonald. Le dernier s'était retrouvé au sol, sonné. Puis, d'un violent raffut, "tout à fait légal", toujours selon ses propres termes, il avait assommé l'ouvreur Wilson. 

A l'issue du match, les Français s'étaient imposés 23-3 face à l'Ecosse au Parc des Princes. Leur plus large succès face au XV du Chardon à l'époque. La presse britannique s'en souvient encore. En février dernier, The Telegraph avait classé Gérard Cholley parmi les 20 joueurs les plus difficiles à affronter de l'histoire du tournoi des Six Nations ; signe que le Castrais a laissé une marque indélébile outre-Manche.

Quelques années plus tôt, le Times avait intégré "Le Patron" (surnom choisi par le journal) dans la liste des 10 joueurs de rugby français les plus effrayants de l'histoire, à la première place. Ce à quoi, celui qui a porté le maillot du XV à 31 reprises a répondu que c'était faux. "J'ai vingt chats à la maison. J'avais aussi 4 chiens. Les gens méchants n'aiment pas les animaux" s'est-il justifié dans un entretien au journal Sud Ouest

L'image d'un guerrier

"Maintenant, dès qu'ils me voient, tous les anciens joueurs anglais viennent m'embrasser" s'est réjouit l'actuel vice-président du Castres Olympique dans La Dépêche, content d'avoir marqué l'histoire du rugby européen. En France, il restera l'un des plus grands piliers du XV de France, et pas uniquement pour son mètre quatre-vingt-treize. 

Représentant d'un rugby aujourd'hui révolu, qui suscite pourtant toujours la nostalgie de certains passionnés, il se souvient des sorties de table à 17h à quelques instants de matches internationaux mais aussi des coups-bas portés à l'adversaier, comme par exemple JPR Williams. "C'était un arrière qui rentrait tout le temps chez les avants. Il est entré une fois. Il est ressorti en disant des noms d'oiseaux. On l'a crucifié. C'était préparé. Je ne dirai pas tout ce qu'on lui a fait" se remémore-t-il.

Le 1er janvier, il rejoindra notamment Serge Betsen, récompensé l'an dernier, parmi la caste sélecte des sportifs chevaliers de la légion d'honneur.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.