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Gignac: "la meilleure forme de ma carrière"

A la veille de la rencontre de l'équipe de France face au Portugal, André-Pierre Gignac, de retour en bleu après plus d'un an d'absence, savoure ces retrouvailles. L'attaquant marseillais, meilleur buteur du championnat (9 buts en 9 matches) espère démonter qu'il peut se relancer, avouant être actuellement "dans la meilleur forme de sa carrière".
Article rédigé par Christian Grégoire
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
André-Pierre Gignac.  (FRANCK FIFE / AFP)

En quoi avez-vous changé par rapport à votre dernier passage en équipe  de France il y a un an, et comment situez-vous votre forme actuelle ?
André-Pierre Gignac: " Je me suis trouvé assez timide lors de ma dernière sélection (en Géorgie en septembre 2013). Je ne sais pas pourquoi. Sûrement le fait que  je revenais après pas mal d'années d'absence. Je ne l'explique pas trop mais avec la confiance et ce renouveau, c'est sûr que la mentalité est différente. Je pense que ma forme actuelle, aussi bien physiquement que mentalement, est de loin la meilleure depuis le début de ma carrière. Il y a des années d'expérience au compteur, ça joue beaucoup aussi mais l'arrivée d'un nouvel entraîneur (Marcelo Bielsa, ndlr), une nouvelle dynamique à l'OM font que je m'épanouis pleinement et que ça se passe super bien depuis le début de saison."

Avez-vous l'impression que c'est devenu beaucoup plus dur d'intégrer  l'équipe de France depuis le Mondial ?
A-P.G: "Forcément. Il y a un noyau dur (...) Je connais pratiquement tout le monde aussi et comme je suis assez sociable, ça se passe bien. Cela fait deux ans que ces joueurs jouent ensemble, il s'est créé quelque chose en Ukraine, au Brésil. Après ce n'est pas moi qui vais faire les choix jusqu'en 2016, sinon je  me prendrai. Mais plus sérieusement, c'est normal qu'ils aient un temps d'avance. (...) Je viens avec la ferme intention de m'imposer dans le groupe. Mais il faudra que ce soit parfait, sinon ce sera un peu plus difficile."

Qu'est-ce qui fait que vous êtes plus rigoureux cette saison ? 
A-P.G: "J'ai eu un déclic. Je suis parti en vacances en Tanzanie et tous les jours on faisait un match avec les Tanzaniens, deux fois 45 minutes, à 2500 m d'altitude. Quand je suis revenu en France, j'étais déjà très affûté. Le coach  nous a aussi demandé d'être rigoureux, on nous pèse tous les jours. J'ai marqué 24 buts à Toulouse (en 2008-2009) en ayant un poids proche de celui de la saison dernière. Cette saison, je me sens plus véloce, ce qui ne m'étais plus arrivé depuis pas  mal de temps. Je suis à 12,5 km de moyenne, c'est pas mal pour un attaquant. Je suis dans la continuité de la saison dernière même si j'ai 4-5 kilos  en moins. J'étais décisif pas mal de fois en fin de saison dernière, avec beaucoup de régularité. Cette année, Bielsa a su créer une équipe, donner confiance à tout le monde.) Cette saison, quelque chose s'est créé et le coach y est vraiment pour beaucoup. Il y a une méthode, c'est la première fois que je  travaille comme ça. La méthode Bielsa est rigoureuse, ça se joue sur les moindres détails, ça ne rigole pas pour les joueurs, le staff, les intendants. Le travail que j'effectue au jour le jour avec Marcelo Bielsa ne ressemble à aucun travail avec mes entraîneurs précédents...

Vos relations ont été fraîches à Marseille avec Didier Deschamps.  Comment vous a-t-il accueilli cette semaine ?
A-P.G: "Il m'avait déjà rappelé la saison dernière. Je l'avais eu à la fin de son épopée marseillaise. On avait discuté et remis les choses à plat. Cette fois, il n'y pas eu de  bienvenue, on a souri, on s'est parlé, il m'a chambré, comme d'habitude. Tout va  bien, ne vous inquiétez pas pour ça. Je peux vous dire que les relations entre  Didier Deschamps et André-Pierre Gignac sont au beau fixe, et il n'y a pas de  langue de bois."

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