Gilot : "Une performance collective"
Q : Ça vous fait quoi de regarder ces championnats den haut ?
R : « Ça donne envie, surtout quand je les vois gagner beaucoup de médailles et les temps réalisés dans ce bassin. Cest des choses que je peux faire, aller chercher des médailles et gagner des titres. Donc jai hâte de reprendre part à ce spectacle. »
Q : Vous avez des regrets de ne pas nager ici à Chartres ?
R : « Il ny a pas de regret de rater un Championnat dEurope. En revanche, jai des regrets de rater la compétition qui a lieu en France. »
Q : Prendre de la hauteur, ça vous fait voir la natation autrement ?
R : « On fait beaucoup danalyses techniques donc ce que jai loccasion de voir, je le vois un peu de là-haut. Avoir de la hauteur permet de voir des petits détails techniques où les nageurs font la différence, notamment en petit bassin sur les virages. Tu vois lefficacité et comment sy prendre. Cest un petit point positif dêtre là-haut perché. »
Q : Comment vous sentez-vous dans ce rôle de consultant ?
R : « Alex Boyon parle beaucoup (rires) donc il faut trouver sa place et ce nest pas évident. Cest un exercice de claquette intéressant. Jai lhabitude de parler devant de nombreux personnes dans des séminaires mais là cest dans un laps de temps très court donc il faut être pointu, sensé dans ce que tu dis, avoir une cohérence avec la performance que tu traduis. Ce nest pas évident car il faut aller super vite. Sur des courses de 50 ou 100 m, Alex semballe, parle vite donc pour caler des choses que toi tu voies, techniques, qui vont apporter un plus au téléspectateur, il faut faire son trou et se battre. Plus de la moitié du temps, je nai pas loccasion de la placer. Cest frustrant mais intéressant. »
Q : Consultant, cest juste une pige ou un plan de carrière ?
R : « Ce ne sera pas mon cur de métier mais jaimerai rester au bord des bassins à commenter et apporter ce que moi jai vécu en tant quathlète, les spécificités techniques. Dans quatre ans après ma dernière olympiade, jaurai encore cet il frais de la natation et de ce qui sy passe. Oui ça me plairait de suivre les compétitions pendant quelques années derrière en faisant vivre aux téléspectateurs ce que jai vécu en tant quathlète : parler de technique, des rivalités entre les nageurs, lintox quil peut y avoir, etc. »
Q : Quand on met le pied dedans, cest dur den sortir, Michel Rousseau a fait 40 ans avec France Télévisions
R : « Oui cest vrai mais de là à dire que je serai aussi bon que Mickey, je ne sais pas (rires). Mais cest quelque chose qui me plait et cest intéressant dêtre à côté de quelquun comme Alex. Il est respecté dans le métier. Il a beaucoup dexpérience donc japprends beaucoup au quotidien. »
Q : Que retenez-vous des ces trois premiers jours ? La performance collective des Français ?
R : « Oui, cest que je retiens principalement et le bon mariage entre les vieux et les jeunes qui fait une bonne mixité. Cest bien davoir des relais avec des jeunes et anciens qui se confondent. Je trouve quon voit beaucoup de sourires sur les visages. Hormis les médailles, il y a des sourires, une sérénité, une joie de vivre et cest ce qui fait la réussite de ces dernières années où on a transformé notre sport en plaisir, à séclater en groupe. Cétait une des réussites de Londres et je pense que ce sera lun des points majeurs des réussites futures. Il y a un échange qui sest créé en équipe. Cest plus intéressant et ça fait progresser. 3e nation mondiale, première européenne, ça continue à avancer. Conserver cette place, ce nest pas évident. Et si on veut aller chercher les Américains et les Australiens, il faut encore aller chercher des petites choses en plus. La cohésion de groupe fera beaucoup. »
Q : Les leaders ont répondu présent
R : « Cest intéressant de voir ça car Yannick et Florent sont encore jeunes. Ils ont répondu tout de suite sur des performances très rapides. Ils ont fait des choix de préparation différents au début de saison. Yannick sy est remis très tôt. Florent a pris plus son temps. Mais ils ont la même fraîcheur et la même envie. Ça se voit sur les sourires, les regards. On voit des gens qui ne sont pas encore rassasiés avec les Jeux olympiques et qui en veulent encore plus. Il va y avoir beaucoup de médailles dans les années à venir. »
Q : Et vous, la reprise approche ?
R : « Retour la semaine prochaine dans les bassins. Jai hâte, je suis content. Je ne vais pas brûler les étapes. Si des fois je nai pas écouté les médecins et jen ai fait quà ma tête, et même si ça a marché, cette fois je vais les suivre. Mon opération à lépaule nétait pas minime. Il faut faire attention et faire en sorte que ça se reconsolide bien pour travailler dur dessus. Je vais me servir du mois de décembre pour me remettre en forme, au poids. Je serais prêt à travailler dès le premier janvier ce qui me donnera quatre mois pour me qualifier pour les Mondiaux. Cest un gros challenge avec la rivalité qui existe sur le 100 m. »
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