British Open de golf : Spieth le tenant contre Woods le revenant, Carnoustie en arbitre
A tout seigneur tout honneur, Spieth, 24 ans, n'a plus rien gagné depuis l'Open de l'an dernier, au Royal Birkdale. Mais il vise le doublé comme l'Irlandais Padraig Harrington, victorieux en 2007 et 2008. "Ca me démangeait de reprendre après deux semaines sans travailler. Ca fait du bien, c'est un peu comme si je repartais d'une page blanche", a déclaré confiant le 6e joueur mondial, lundi en conférence de presse.
"C'est l'endroit idéal pour revenir en forme", a ajouté le troisième du dernier Masters, qui a ensuite raté le cut à l'US Open. Il devra en priorité se méfier d'un quatuor de compatriotes emmené par Dustin Johnson, le numéro 1 mondial et troisième du dernier US Open. A l'US Open justement, Brooks Koepka a réussi le doublé que vise Spieth à Carnoustie. Quant à Patrick Reed, victorieux à Augusta, et Justin Thomas, vainqueur de l'USPGA l'an dernier et éphémère numéro 1 mondial au début du printemps, ils ne viennent pas en Ecosse pour faire du tourisme.
McIlroy et Rose en embuscade
L'autre grand sujet de la semaine, c'est bien sûr le retour de Tiger Woods, absent du British Open depuis un cut raté en 2015, à cause de trois années de galère ininterrompue et d'opérations au dos. En six mois, il est déjà remonté de la 1199e à la 71e place du classement mondial.
A 42 ans, le futur vice-capitaine de l'équipe américaine de Ryder Cup, fin septembre en France, n'a pas encore renoncé à s'y faire une place comme joueur, à la régulière. Ca passe par un très gros résultat à Carnoustie, sur un parcours de bord de mer ("links" pour les aficionados) qui augmente encore son niveau de confiance. "Sur des "links", il ne faut pas forcément jouer très long, on peut se contenter de faire rouler la balle", a expliqué mardi un "Tigre" souriant. Il se dit convaincu que l'Open britannique constitue sa meilleure chance d'ajouter un 15e Majeur à son palmarès, dix ans après le 14e (US Open 2008).
S'il y a une surprise européenne, elle viendra peut-être du Nord-Irlandais Rory McIlroy, privé de Majeur depuis quatre ans, de l'Italien Francesco Molinari, très en verve cet été, ou du Suédois Alex Noren, brillant vainqueur du dernier Open de France. "Je traite l'Open comme tous les autres tournois, je ne me mets pas de pression particulière", a confié McIlroy, 29 ans, à la revue Golf World, en s'appuyant sur ses derniers résultats dans la seule manche européenne du Grand Chelem: vainqueur en 2014, 5e en 2016, 4e en 2017.
Autre prétendant sérieux, Justin Rose, 37 ans, 3e joueur mondial, se sent capable de soulever la Claret Jug dimanche. Il serait le premier Anglais depuis Nick Faldo en 1992: "Il va falloir être patient, et il faut l'accepter", dit-il. "C'est le secret (de l'Open), et sa beauté".
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